Une étude de l’Institut C.D. Howe affirme que les personnes qui épargnent en vue de la retraite bénéficieraient de reporter leurs prestations de la sécurité de la vieillesse, du Régime de rentes du Québec (RRQ) et du Régime de pensions du Canada (RPC).

Lorsque combiné à des prestations issues de régimes d’accumulation du capital, comme un régime enregistré d’épargne retraite (REER) ou un régime de pension à cotisations déterminées, le report des prestations publiques rendrait la retraite plus abordable, selon les auteurs Antoine Genest-Grégoire, Luc Godbout, René Beaudry et Bernard Morency.

Repousser à 75 ans

Ils proposent d’ailleurs au gouvernement de repousser la période de report des prestations publiques à 75 ans plutôt que 70 ans. M. Genest-Grégoire suggère d’ailleurs que cette mesure pourrait être mise en place rapidement.

« Notre modèle démontre que cette solution aiderait les retraités inquiets de manquer de ressources s’ils vivent trop vieux ou de ne pas atteindre leur objectif de revenu de retraite.  Reporter la prise des prestations publiques de retraite donnerait plus de souplesse aux Canadiens à revenus moyens, voire élevés, dans la planification de leur retraite, dans la mesure où ils ont de l’épargne privée et qu’ils sont prêts à utiliser cette épargne plus rapidement. »

Gérer les risques

Les auteurs soulignent que la part des besoins à la retraite pouvant être couverts par les régimes publics s’accroit lorsque les prestations sont demandées plus tard. « Les taux de bonification importants associés à ces reports ont aussi pour effet de faire baisser la quantité d’épargne nécessaire au moment de prendre sa retraite », explique M. Morency.

Le report serait aussi un bon moyen de gérer les incertitudes liées à la fluctuation des marchés et à la possibilité de survivre à ses épargnes qui surviennent lors de la planification de la retraite.

« Le report des prestations est donc à la fois un moyen efficace de réduire son besoin d’épargne et de diminuer les risques. Allonger les périodes de report jusqu’à l’âge de 75 ans offrirait plus de flexibilité pour plusieurs Canadiens dans la planification de leur retraite », ajoute l’auteur Bernard Morency.