Les difficultés financières empêchent les employés, les employeurs et l’économie de réaliser leur plein potentiel, selon les résultats du sondage annuel de l’Association canadienne de la paie auprès des travailleurs canadiens.

L’enquête a révélé que 43 % des travailleurs sont tellement stressés financièrement que leur performance au travail en souffre. Selon l’association, « les pertes de productivité découlant des préoccupations financières privent l’économie canadienne de près de 16 milliards de dollars annuellement — et il s’agit d’une estimation très prudente ».

Parmi les impacts des préoccupations financières en milieu de travail, on compte l’augmentation des demandes d’absentéisme, de roulement du personnel et de prestations, ainsi qu’une baisse de la satisfaction au travail.

Près du quart des travailleurs canadiens interrogés affirment consacrer chaque jour un peu moins de 40 minutes à des activités financières personnelles, ce qui équivaut à une perte de productivité de 8,1 % sur une journée de travail de huit heures.

S’occuper activement du bienêtre financier

« Le stress financier a d’énormes répercussions sur la vie des gens et de leurs familles, ainsi que sur les entreprises et l’économie, affirme Peter Tzanetakis, président de l’Association canadienne de la paie. Tout comme ils se soucient de la santé mentale de leur personnel, les employeurs canadiens devraient prendre des mesures pour accroitre le bienêtre financier de leurs employés. De telles initiatives leur donneraient un avantage concurrentiel stratégique dans un contexte de vive concurrence, en plus de se répercuter positivement sur leurs résultats financiers. »

Les préoccupations les plus importantes des personnes interrogées portaient sur la hausse du cout de la vie, notamment les couts de logement, et l’augmentation imminente des taux d’intérêt et des taux hypothécaires. Quarante pour cent des personnes interrogées ont déclaré se sentir « dépassées » par le montant qu’elles devaient.

Dette croissante

Un répondant sur trois a déclaré que sa dette avait augmenté depuis 2018 et qu’il dépensait toujours plus que son salaire net. Trente-huit pour cent des personnes qui ont admis avoir une dette de carte de crédit ont déclaré qu’il leur faudrait plus d’un an pour payer.