Qu’est-ce qui motive une personne à demander des conseils professionnels en matière de finances ? Quel est le rôle joué par les aspects comportementaux de la planification financière comme le stress financier et l’auto efficacité ?
C’est la question que pose l’étude intitulée Self-Efficacy, Financial Stress, and the Decision to Seek Professional Financial Planning Help, menée récemment par des chercheurs de l’Université York à Toronto.
En partie financée par la Fondation pour la planification financière, cette étude est basée sur les données d’une autre étude, The Value of Financial Planning, une étude longitudinale menée pendant trois ans auprès d’environ 15 000 Canadiens et commandée par le Financial Planning Standards Council (FPSC). Elle révèle notamment que le stress financier seul n’est pas suffisant pour motiver une personne à demander de l’aide en matière de finances.
C’est plutôt l’autoefficacité, c’est-à-dire la conviction d’une personne en sa capacité de réussir, qui est un indicateur prévisionnel uniforme et solide du comportement de demande d’aide. Plus une personne a une confiance générale élevée en sa capacité d’entreprendre une activité et de la réussir, par exemple la planification financière, plus cette personne sera susceptible de prendre des mesures pour commencer.
« Ceux qui sont convaincus de leur capacité de réussir sont plus susceptibles de demander de l’aide en matière de planification financière, a déclaré Jodi Letkiewicz, chercheuse en chef. Même les personnes confrontées à un stress financier important sont moins susceptibles de demander les conseils d’un professionnel si elles n’ont pas un sentiment d’autoefficacité suffisant. »
En fait, sans autoefficacité, le stress financier a tendance à diminuer la probabilité qu’une personne demande de l’aide. En revanche, les personnes qui ont confiance en leur capacité de réussir sont encore plus susceptibles de demander de l’aide en présence de niveaux élevés de stress financier.
« La valeur de la planification financière étant assez largement connue des Canadiens, cette recherche offre un indice important quant aux raisons qui poussent certains consommateurs à commencer à planifier leur avenir financier, précise Derek Dedman, président du comité de recherche de la Fondation pour la planification financière. Cette recherche nous aide également à comprendre pourquoi certaines personnes ne franchissent pas cette étape, même si elles ont un besoin réel d’expertise en matière de planification financière, ce qui est tout aussi important. »
Les avantages d’une planification financière exhaustive sont bien connus. Les Canadiens qui ont un plan financier détaillé sentent que leurs finances sont sur la bonne voie, sont plus confiants par rapport à leurs plans de retraite, ont amélioré leur capacité à épargner et ont une plus grande confiance en leur capacité de faire aux événements imprévus.