Cette année, l’inflation sera l’une des plus grandes préoccupations des assureurs de dommages canadiens. Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) continuera néanmoins de discuter d’autres questions importantes avec les parties prenantes du secteur, dont l’adaptation aux changements climatiques et l’accès à un programme national sur les inondations, indique Ryan Michel, le président du conseil d’administration du BAC. 

Lors de l’assemblée annuelle du BAC, M. Michel, qui est également président et chef de la direction d’Allstate du Canada, a souligné que le secteur avait nettement progressé pour ce qui est d’améliorer les renseignements sur le marché et de dialoguer avec les gouvernements et les consommateurs. 

« Les obstacles présents sur le marché commercial ne disparaîtront pas du jour au lendemain, mais les conditions semblent de plus en plus stables, affirme Ryan Michel. Même si l’inflation et les problèmes de chaînes d’approvisionnement pourraient avoir une incidence défavorable, nous tenons encore et toujours à faire notre part pour que les choses progressent réellement. » 

En mars, le taux d’inflation canadien a atteint un nouveau sommet en 30 ans. Les prix à la consommation ont grimpé de 6,7 % par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agit également d’une hausse d’un point de pourcentage par rapport au mois de février où le taux s’établissait à 5,7 %, selon Statistique Canada

Don Forgeron, le président et chef de la direction du BAC, indique qu’en plus de devoir composer avec l’inflation, le secteur de l’assurance de dommages devra promouvoir une protection accrue contre les inondations et des mesures pour atténuer l’effet des changements climatiques. Le BAC est d’ailleurs l’un des intervenants les plus actifs et efficaces sur ce plan, lorsqu’il est question d’adaptation du pays aux changements climatiques. 

« L’industrie a fait preuve de constance, d’engagement et de ténacité pour ce qui est de placer l’adaptation à égalité avec l’atténuation, affirme M. Forgeron. Et nous sommes déterminés à protéger les Canadiens et à les préparer à ce monde appelé à changer. » 

Le BAC est un membre clé de la Coalition sur la résistance au climat. Cette coalition, qui est composée de représentants de l’industrie de l’assurance, d’administrations municipales, d’organisations autochtones, d’ONG environnementales et d’organismes de recherche, veut encourager le gouvernement fédéral à bâtir un pays plus résilient aux catastrophes naturelles compte tenu des répercussions croissantes des changements climatiques. 

« Nous devons agir maintenant pour que le Canada puisse être plus résilient », dit M. Michel. 

La coalition a réussi à convaincre le gouvernement d’élaborer une première stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques (comme il a été annoncé en novembre). En outre, le BAC a joué un rôle déterminant pour qu’un nouveau programme national sur les inondations soit mis en place d’ici 18 mois et ne tienne pas seulement compte des risques élevés. 

D’après M. Forgeron, les risques d’inondation augmentent sans cesse dans plusieurs régions du pays, en particulier au Manitoba et au Nouveau-Brunswick. Le BAC continue par ailleurs d’exhorter les gouvernements à mieux protéger les Canadiens contre les risques liés aux tremblements de terre. 

En assurance automobile, le BAC compte inciter l’Alberta et l’Ontario (deux provinces ou des élections sont imminentes) à offrir plus de choix et à moderniser les règles de tarification territoriale, tandis qu’il souhaite encourager une réforme des produits au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.