Selon Statistique Canada, les personnes qui assurent des soins non rémunérés dans le cadre de l’économie de soins au Canada sont de plus en plus nombreuses. En 2022, 13,4 millions de Canadiens âgés de plus de 15 avaient fourni des soins non rémunérés, au cours des 12 mois précédents, à des enfants ou à des adultes ayant besoin de soins.
Parmi ces aidants non rémunérés, 13 % ont prodigué des soins à ces deux groupes de personnes dépendantes. « 1,8 million de personnes étaient prises en sandwich entre les besoins particuliers de ces deux types de bénéficiaires », écrivent les chercheurs de Statistique Canada dans la nouvelle étude de l’agence, « Pris en sandwich » entre la prestation de soins non rémunérés à des enfants et à des adultes dépendants de soins.
« Les données qui en sont tirées permettent de brosser un tableau plus complet de la prestation de soins non rémunérés, y compris qui sont ces aidants, combien de soins ils fournissent et à qui, et les impacts de ces soins non rémunérés », ajoutent-ils.
Impacts sur le bien-être
Ces impacts incluent des impacts négatifs sur la santé et le bien-être, ainsi que des impacts négatifs sur le bien-être matériel des aidants : 86 pour cent des aidants coincés rapportent au moins un impact négatif sur leur santé physique. Ce chiffre tombe à 74 % pour les aidants s’occupant uniquement d’adultes et à 62 % pour les aidants s’occupant d’enfants. « En 2022, un pourcentage significativement plus élevé d’aidantes et d’aidants pris en sandwich (35 %) ont indiqué qu’il était difficile ou très difficile pour leur ménage de subvenir à ses besoins. »
Globalement, le fait d’être un aidant pris en sandwich est plus courant chez les personnes de 35 à 44 ans (29 %), suivies des personnes de 45 à 54 ans (20 %), puis des personnes de 55 à 64 ans (18 %).