Alors que l’industrie a peu à peu adopté les médias sociaux, les organismes de régulation ne sont pas en reste. Les Chambres ont elles aussi investi ces plateformes.
Deux grands objectifs expliquent leur démarche : communiquer avec leurs membres et assurer au mieux leur rôle de protection du grand public.
« Les médias sociaux représentent un moyen simple, peu couteux et efficace de rejoindre nos membres et les consommateurs de produits et services financiers, affirme Julie Chevrette, directrice des communications de la Chambre de la sécurité financière (CSF). Au départ, nous utilisions LinkedIn pour nous adresser directement à nos membres et Facebook pour rejoindre le grand public. Nous avons cependant réalisé au fil des mois que plusieurs membres nous suivaient aussi sur Facebook et partageaient nos publications auprès de leurs clients. Nous avons donc réajusté nos messages. »
Pour les membres de la CSF, Mme Chevrette reconnait volontiers que les médias sociaux présentent des opportunités qui ne sont pas à négliger. Elle appelle toutefois ces derniers à la vigilance lorsque vient le temps de faire la promotion de leurs services. Elle les invite notamment à respecter leur code de déontologie en évitant de faire de fausses représentations quant à la nature des services ou des produits offerts, à ne pas laisser miroiter des résultats, à ne pas exagérer l’étendue des protections offertes, à ne pas minimiser les couts. Elle recommande aussi de ne pas dénigrer, discréditer ou dévaloriser un autre représentant, cabinet, ou concurrent, assureur ou institution financière.
Améliorer la pratique professionnelle
Du côté de la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD), l’utilisation des réseaux sociaux fait partie de la stratégie de communication globale de l’organisme auprès de ses divers publics. Et c’est ce même public qui choisit au bout du compte l’outil de communication qu’il préfère.
« L’objectif principal de communication auprès des membres est d’améliorer la pratique professionnelle. Auprès du grand public, le but recherché est d’augmenter la connaissance du public quant à l’assurance de dommages et au rôle des professionnels », dit Joëlle Calce-Lafrenière, directrice, communication, markéting et affaires publiques à la ChAD.
Parce qu’elle s’adresse avant tout aux professionnels de l’assurance de dommages, la ChAD a fait de LinkedIn, le réseau à vocation professionnelle le plus utilisé, un choix naturel pour communiquer auprès de ses membres et de l’industrie en général. La ChAD utilise Twitter pour diffuser de l’information d’intérêt général, ses nouvelles et positions. Enfin, Facebook demeurant le réseau social le plus utilisé par l’ensemble de la population, la Chambre de l’assurance de dommages entend développer sa présence sur ce réseau en 2017.
Quant à une éventuelle mise en garde pour ses membres, Mme Calce-Lafrenière conseille notamment aux professionnels de séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle en utilisant différents comptes. Elle rappelle aussi qu’un représentant qui s’affiche sur un réseau à des fins professionnelles doit utiliser le nom qui est inscrit au Registre de l’Autorité des marchés financiers. Elle souligne par ailleurs que les règles et principes concernant la publicité et les représentations relatives aux produits et services s’appliquent sur Internet et sur les médias sociaux.
Idem pour les cabinets qui doivent respecter les lois et la déontologie y compris dans la sphère des médias sociaux. Aussi, la ChAD leur recommande d’éduquer les employés sur la réalité des médias sociaux, de gérer les risques d’atteinte à la réputation et d’intégrer un volet « médias sociaux » au plan de prévention et de gestion de crise. Enfin, la ChAD conseille aux cabinets d’identifier un porte-parole ayant la responsabilité de parler pour l’entreprise sur les réseaux sociaux.