Plusieurs enjeux importants sont à surveiller lors de la détermination de la couverture pour une entreprise de moyenne taille. Les deux plus importants sont les cyberrisques et les catastrophes naturelles.

Il est primordial de discuter de ces risques avec les entreprises, malgré que certaines puissent penser qu’elles ne seront jamais touchées. « Les entreprises ne peuvent plus ignorer les cyberrisques, on en entend parler de plus en plus. La cybercriminalité et la cyberfraude font leur place sur le marché », dit Mathieu Gagnon, courtier et vice-président chez Vézina Assurances.

Dean Grigoruk, vice-président, Québec et provinces de l’Atlantique chez CNA, renchérit. « On peut comparer la situation de l’assurance contre les cyberrisques à celle de la protection dirigeants et administrateurs il y a 20 ans. Les entreprises ne voyaient pas comme cela pouvait s’appliquer à leur situation. Aujourd’hui, il est impensable de ne pas se prémunir de cette protection. On ne voit pas une journée sans une cyberattaque. À ce sujet, l’industrie en général a du travail de sensibilisation à faire. »

Louis-Thomas Labbé, PDG de GPL Assurance, affirme qu’une cyberattaque prouve si le produit qu’a proposé le courtier est bon. « L’assurance cybernétique est très pointue. Le vrai problème se situe après une attaque. C’est à ce moment-là que l’on voit si le produit est bon et si les systèmes informatiques sont solides. »

Par ailleurs, l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles est assez significative pour que les courtiers et assureurs les mentionnent comme l’un des enjeux à surveiller. « On le voit avec les ouragans des derniers mois. Les couts totaux des dommages sont énormes, tant pour les particuliers que pour les entreprises », affirme M. Labbé.

De plus, les moyennes entreprises d’ici ayant souvent des ambitions internationales, les risques qu’elles encourent à l’extérieur du pays sont à considérer.

« Les assureurs doivent offrir des produits et services qui peuvent s’adapter à l’évolution et la croissance constantes des entreprises de taille moyenne, particulièrement lorsque ces entreprises prennent de l’ampleur à l’extérieur du pays. Les entreprises multinationales de taille moyenne d’ici ont des risques uniques qui découlent de leurs activités internationales et de la gestion de leurs chaines d’approvisionnement », affirme pour sa part Janik Lachance, vice-présidente adjointe, directrice, risques financiers et comptes majeurs chez Chubb.

La dimension internationale des affaires des entreprises de mid-market soulève un besoin important pour les courtiers et les assureurs. Ceux-ci doivent avoir une connaissance accrue des marchés où ces entreprises se trouvent afin de les protéger adéquatement.

« Une pratique qui peut être tout à fait légale ici peut être illégale ailleurs, confirme M. Labbé. Il faut examiner les lois des autres pays pour les entreprises exportatrices. C’est pour cette raison qu’il est important d’avoir une équipe d’identification et d’évaluation des risques. »