Selon les données publiées le 13 mars dernier par le Bureau d’assurance du Canada (BAC), l’année 2024 a été la deuxième plus coûteuse de l’histoire pour les dommages assurés subis par des entreprises canadiennes. 

Sur une période de 24 jours en juillet et août 2024, quatre sinistres majeurs liés au climat ont touché le Canada. Ces événements extrêmes ont coûté 7,7 milliards de dollars (G$) en dommages assurés, et la part des pertes liées à l’assurance aux entreprises est d’environ 1,5 G$, selon Catastrophe Indices and Quantification (CatIQ). 

Au total, pour l’ensemble des sinistres catastrophiques, la facture des pertes totalise 8,7 G$, dont 1,7 G$ en dommages des entreprises. 

Par ordre d’importance, chacun d’eux a représenté la facture suivante en pertes assurées pour les entreprises : 

  • Feux de Jasper : 650 millions de dollars (M$)
  • Les pluies torrentielles causées par la tempête Debby au Québec : 360 M$
  • La grêle à Calgary : 280 M$
  • Les inondations à Toronto et dans le sud de l’Ontario : 190 M$.

« Des milliers d’entreprises ont subi les conséquences des intempéries de l’année dernière. L’ampleur historique des dommages en 2024 souligne l’ampleur croissante des risques financiers auxquels les entreprises canadiennes sont confrontées en raison des événements météorologiques catastrophiques », a déclaré Liam McGuinty, vice-président, stratégie au BAC. 

« Ces événements météorologiques violents ont non seulement causé des dommages matériels, mais ont également perturbé les activités commerciales, les chaînes d’approvisionnement et la pénurie de biens et de services dans l’économie canadienne. La reprise prendra du temps, et les assureurs seront présents à chaque étape », ajoute-t-il. 

Selon CatIQ, depuis 2010, ce sont plus de 132 000 entreprises qui ont dû réclamer des indemnisations après avoir subi des dommages liés aux événements météorologiques extrêmes. L’année 2016 demeure au sommet des années les plus coûteuses en dommages assurés pour les entreprises, en raison des feux dans la région de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta. 

Lors des cinq dernières années, les dommages assurés aux biens des particuliers et des entreprises ont totalisé 20 G$, soit deux fois plus que lors des cinq années précédentes. Selon le BAC, cela démontre la nécessité d’augmenter la résilience des communautés à la sévérité grandissante des événements météorologiques. 

« Les gouvernements canadiens doivent agir rapidement pour investir de manière ciblée dans les infrastructures de protection contre les inondations, améliorer les règles d’aménagement du territoire afin de garantir que les résidences et les entreprises ne soient pas construites dans des plaines inondables et veiller à ce que les meilleures pratiques du type FireSmart soient respectées dans les collectivités situées dans des zones à risque élevé de feux de forêt », ajoute Liam McGuinty.