Selon une étude menée par l’entreprise de technologie de l'assurance MyChoice, les Canadiens sont de plus en plus sous-assurés, une situation attribuable à la montée fulgurante de l’endettement des ménages et à la flambée des coûts liés à l’habitation. 

« La vulnérabilité financière du Canada continue de s’aggraver alors que l’endettement des ménages reste élevé, que l’immobilier demeure historiquement coûteux et que la croissance de l’épargne ne suit pas celle des dettes », indique l'entreprise dans la note résumant ses travaux, Canada’s Life Insurance Gap Widens in 2025

L’équipe de MyChoice a analysé les données provinciales les plus récentes disponibles publiquement de Statistique Canada et de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) concernant le revenu des ménages, les dettes hypothécaires et non hypothécaires, ainsi que les actifs liés ou non à des régimes de retraite. Ces données ont ensuite été comparées au niveau réel de couverture d’assurance vie par ménage, tel que rapporté par l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP). 

« Les ménages de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Québec et de la majeure partie des provinces de l’Atlantique sont aujourd’hui plus sous-assurés que jamais, et ce, malgré une hausse des revenus », écrit l’auteur du rapport de MyChoice, Matthew Roberts. Seuls le Manitoba et la Nouvelle-Écosse présentent des écarts de couverture inférieurs à 2%, tandis que les clients de la Saskatchewan semblent être surassurés par rapport à leur situation. Pour toutes les autres provinces, le pourcentage de sous-assurance atteint les deux chiffres. 

« À l’échelle nationale, la couverture recommandée moyenne est d’environ 595 000 $, alors que la couverture réelle moyenne par ménage assuré est de 509 000 $, ce qui laisse un déficit de protection de 14,5% au Canada », indique-t-il. 

« Beaucoup de Canadiens croient être adéquatement assurés, mais les données ne soutiennent tout simplement pas cette perception, commente le chef de la direction de MyChoice, Aren Mirzaian. Avec l’augmentation de la dette des ménages et d’autres pressions, comme le ralentissement du marché de l’emploi, le ménage moyen est aujourd’hui plus éloigné d’une couverture suffisante qu’il ne l’était il y a à peine cinq ans. »