Une nouvelle recherche du Comité consultatif des investisseurs de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) révèle que les femmes épargnent et investissent moins souvent que les hommes, qu’elles se sentent moins confiantes en matière d’investissement et qu’elles présentent une aversion au risque plus marquée.

« L’écart était particulièrement marqué chez les jeunes femmes de 18 à 34 ans, qui étaient plus susceptibles d’indiquer qu’elles ne savaient pas par où commencer pour effectuer des placements », écrit l’organisme dans son communiqué résumant les résultats de l’étude. 

Parmi les 3 154 Canadiens adultes sondés en avril 2025 (comprenait un suréchantillon pouvant atteindre 2 041 femmes), 43% des femmes se sont identifiées comme investisseuses, comparativement à 56% des hommes. Par ailleurs, 41% des femmes ont affirmé épargner au moins 5 000 $ par année, contre 52% des hommes. « Toutefois, la différence relative à l’épargne et à l’investissement est la plus marquée pour les gens dont le salaire annuel est de moins de 60 000 $, observe l’organisme. L’écart entre les hommes et les femmes se comble entièrement lorsque le revenu personnel dépasse 100 000 $. » 

L’enquête s’est également penchée sur la confiance et la tolérance au risque : en moyenne, 47% des femmes ont affirmé se sentir confiantes dans leurs décisions de placement, comparativement à 66% des hommes; 61% des femmes ont déclaré avoir une très faible ou une faible tolérance au risque, contre seulement 45% des hommes. 

« Le rapport a également révélé que le motif le plus courant invoqué par les non-investisseurs pour ne pas investir est le sentiment de ne pas avoir suffisamment d’argent. Toutefois, au sein des non-investisseurs plus jeunes, les femmes sont plus susceptibles d’affirmer ne pas savoir par où commencer et devoir avant tout rembourser leurs dettes. »

L'expérience avec les conseillers 

Chez les investisseurs qui font affaire avec un conseiller (56% des femmes et 55% des hommes), l’étude a aussi examiné ce que chaque sexe valorise et priorise dans cette relation. Les femmes accordent notamment plus d'importance aux rendements, à un langage clair, au respect et à la compréhension de leurs objectifs de vie.

« Même si la majeure partie des hommes et des femmes (79%) avancent ne pas avoir de préférence quant au genre de leur conseiller, les femmes sont deux fois plus susceptibles de faire affaire avec une conseillère financière que les hommes (41% contre 21%) », observe l’OCRI. 

(Avec la collaboration d’Amélie Cléroux