KPMG LLP au Canada a dévoilé des données montrant une chute similaire à celle observée en période de pandémie de COVID-19 dans les investissements au sein des fintechs canadiennes durant le premier semestre 2023.

Les investisseurs sont principalement préoccupés par les conditions macroéconomiques actuelles et l’ombre imminente de la récession, indique un communiqué de presse accompagnant ces données. 

Les données, compilées par PitchBook, montrent qu’au cours des six premiers mois de 2023, les investissements se sont élevés à 353,7 millions de dollars américains (M$) répartis sur 57 transactions, contre 1,09 milliard de dollars américains (G$) répartis sur 87 transactions au second semestre de 2022 et 834,1 M$ répartis sur 109 transactions au premier semestre de 2022. 

En données trimestrielles, les investissements dans les fintechs canadiennes ont totalisé 297,3 M$ répartis sur 30 opérations au premier trimestre de 2023, mais ont fortement chuté à 56,5 M$ investis dans 27 opérations au trimestre suivant. 

Investissements en capital-risque 

On observe une tendance similaire à la baisse dans les investissements en capital-risque qui se sont élevés à 260,1 M$ pour 47 transactions au cours de la première moitié de 2023, indique le communiqué. La plupart de ces opérations étaient des investissements en phase de démarrage et d’amorçage, suivis de tours de financement de stade avancé. 

Les chiffres de l’investissement en capital-risque sont en baisse par rapport aux 989 M$ investis dans 65 opérations au second semestre de 2022.

International 

Au-delà du Canada, c’est le marché mondial de la fintech qui fait face à des défis. Les investissements sont passés à 52,4 G$ récoltés dans 2 153 transactions au cours de la première moitié de 2023, contre 63,2 G$ investis dans 2 885 transactions au second semestre de 2022, selon le dernier rapport Pulse of Fintech de KPMG International, publié tous les six mois. 

« Nous pourrions voir une certaine stabilité revenir sur les marchés du financement d’ici la fin de 2023 ou le début de 2024 », déclare Georges Pigeon, associé au sein de la pratique de conseil en transactions de KPMG au Canada. « La période actuelle pourrait être propice au lancement d’une fintech, car les investisseurs participeraient aux premiers cycles de financement. À des valorisations raisonnables, de nombreux investisseurs ont le temps de mener à bien leur investissement, et c’est donc une bonne occasion pour les nouvelles fintechs de voir le jour », ajoute-t-il.