Les rafales de vent et fortes pluies qui ont balayé Montréal et la Montérégie le 29 mai 2012, causant aussi de lourds dégâts, ont amené les restaurateurs après sinistre à se questionner sur leurs interventions lors de catastrophes majeures. Un an plus tard, leur réflexion les a amenés à développer des stratégies pour gagner en efficacité et hausser le niveau de satisfaction des assureurs et des sinistrés.

Après la catastrophe du 29 mai 2012, Restauration PremièreAction a mis en place de nouvelles procédures. Une fois que l’état de catastrophe est déclaré, tous les appels passent maintenant par la cellule de crise de l’entreprise. C’est cette cellule de crise qui assigne les équipes sur le terrain et qui répartit le matériel. Auparavant, les chargés de projet recevaient les appels et se chargeaient directement des dossiers.

« Si nous manquons de personnel ou d’équipement, nous pouvons demander de l’aide aux provinces des Maritimes et à la Colombie-Britannique », a expliqué Martin Demuy, directeur développement des affaires de l’entreprise.

Restauration PremièreAction a décidé de servir ses clients courants avant les sinistrés sporadiques, ce qui permet, selon M. Demuy, de mieux gérer les équipes sur le terrain. Les clients courants de l’entreprise sont ceux avec lesquels cette dernière a signé une entente ou un partenariat. Il peut s’agir d’assureurs ou de grandes entreprises. À l’inverse, les clients sporadiques sont ceux avec lesquels elle n’entretient pas de lien privilégié.

De son côté, Les Entreprises Première Générale ont mis en place un comité catastrophe, qui est le centre nerveux des opérations. Ce comité répartit les dossiers pour faciliter les communications. « Ce plan nous permet d’être plus efficaces et de bien servir nos assureurs et ce, même si la réalité des catastrophes n’est jamais la même », dit sa PDG Nancy Raymond.

Sinisco a aussi révisé son plan d’urgence. Sa présidente, Christine Dufour, précise toutefois que ce plan est peaufiné à chaque évènement. « Nous ne le remodelons pas au complet à chaque fois », a-t-il dit.

Aquanet Nettoyage après sinistre dit avoir peaufiné son plan d’urgence en achetant des camions toujours prêts à partir sur les lieux d’intervention. « En moins d’une heure, on peut être sur la Rive-Sud, a affirmé Patrick Frenette, président de l’entreprise établie à L’Assomption. Les chargés de projet vont immédiatement chez les sinistrés. »

Quant à l’entreprise Systèmes Paul Davis Canada, elle travaille sur un programme de catastrophe au niveau national. Selon Emmanuel Robitaille, directeur de développement, région du Québec, en cas de catastrophe importante, ce programme vise à permettre aux équipes québécoises de bénéficier de l’aide d’équipes situées dans d’autres provinces.