Même si les risques liés à l'interruption des activités demeurent la première préoccupation des entreprises, ces dernières s'inquiètent de plus en plus de la volatilité des marchés et des incertitudes autour de l'environnement des affaires, liées notamment aux risques politiques tels que le protectionnisme ou le terrorisme. Voici résumées les conclusions du 6e baromètre annuel Allianz Risk Barometer qui analyse les risques qui pèsent sur les entreprises à l'échelle mondiale.

Pour la cinquième année consécutive, c’est sans surprise l'interruption des activités qui continue d’occuper la première place de ce classement (37% des réponses), pour la raison principale qu'elle peut entraîner des pertes de revenus importantes. D’autant plus que les causes d’un arrêt des activités sont toujours plus nombreuses, notamment en raison de dommages parfois immatériels tels que des cyberattaques ou des perturbations politiques (mesures protectionnistes, terrorisme) ou sociales (grèves). Une tendance qui s'explique également par l'essor grandissant de l'Internet des objets (IoT) et de l'interconnectivité, qui peuvent facilement multiplier les pertes en cas d'incident.

Incertitudes autour du Brexit et de Trump

Les entreprises craignent également d’être confrontées à des pertes financières face à l'évolution du paysage politique (Brexit, élection de Donald Trump aux États-Unis, élections à venir en Europe, etc.) menant à des craintes de protectionnisme croissant et de positions « anti-mondialisation ».

« Les entreprises du monde entier se préparent à une année d'incertitudes, déclare Chris Fischer Hirs, directeur général d'Allianz Global Corporate & Specialty SE. Si des changements imprévisibles dans l'environnement juridique, géopolitique et économique sont des éléments constants à l'ordre du jour des gestionnaires de risque, une gamme de nouveaux risques émerge au-delà des périls traditionnels comme le feu ou les catastrophes naturelles, nécessitant une révision des outils actuels de surveillance et de gestion des risques. »

Inquiétudes autour du risque élevé de volatilité

L'évolution du marché et la volatilité (31% des réponses) constituent le deuxième risque pour les entreprises en 2017 et la principale préoccupation dans les secteurs des services financiers, de la défense, du transport, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient. 

Afin d'anticiper tout changement soudain de règles qui pourraient avoir un impact sur les marchés, les entreprises devront donc investir davantage de ressources dans le suivi politique du monde en 2017.

Cyberrisque et catastrophes naturelles

Dans le même temps, la dépendance croissante envers la technologie et l'automatisation transforme et perturbe les entreprises de tous les secteurs de l'industrie. Les entreprises ont ainsi classé les cyber-menaces en 3e position au niveau mondial, grimpant même au 2e rang en Europe et sur le continent américian, et même au premier rang des risques en Allemagne, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni.

Enfin, les catastrophes naturelles et l'augmentation de la volatilité des conditions météorologiques (respectivement 24% et 6% des réponses) figurent également parmi les priorités des entreprises cette année, en particulier en Asie où a eu lieu la catastrophe la plus coûteuse au monde en 2016