Jean St-Gelais, PDG de La Capitale groupe financier, se dit en faveur de l’intégration des Chambres à l’Autorité des marchés financiers, organisme dont il fut le premier PDG de 2004 à 2011.

M. St-Gelais a pris position à cet effet lors des audiences de la commission des finances publiques sur le projet de loi 141. M. St-Gelais était accompagné de Michel Laurin, d’Alain Camirand et de Denis Côté, respectivement président du conseil, administrateur et directeur général de la Corporation des assureurs de dommages directs du Québec (CADD).

M. St-Gelais voit dans l’intégration des activités de la Chambre de l’assurance de dommages à l’Autorité un pas de plus vers une simplification administrative. Il a rappelé qu’à une époque, il existait pas moins de cinq organismes règlementaires et d’encadrement des marchés financiers au Québec, dont le Bureau des services financiers, l’Inspecteur général des institutions financières et la Commission des valeurs mobilières du Québec.

« Travail correct, mais ambivalent »

Leur regroupement au sein de l’Autorité des marchés financiers en 2004 a donné l’institution que l’on connait aujourd’hui. Lors de cette opération, le gouvernement avait choisi de mettre sur pied deux chambres, la Chambre de sécurité financière et la Chambre d’assurance de dommages.

« Il est possible que cela ait été nécessaire à cette période pour effectuer une transition en douceur vers un encadrement ordonné. À travers le temps, les chambres ont fait un travail correct, mais toujours ambivalent entre la protection du consommateur et le développement des courtiers », a souligné Jean St-Gelais, qui a été lui-même un maitre d’œuvre de ce regroupement.

« Une intégration plus rapide aurait été souhaitable »

Aujourd’hui, il s’agit simplement d’une question de simplification des organisations afin de rendre les choses plus simples pour tous et qui est responsable de quoi, dit M. St-Gelais.

« L’Autorité possède beaucoup plus de ressources que les deux chambres. S’il y a besoin de diriger plus d’efforts sur un secteur d’activités, l’Autorité pourra le faire. À l’époque, il y aurait peut-être eu avantage à ce que les chambres soient incorporées plus rapidement à l’Autorité. On ne serait pas dans la situation où on est rendu aujourd’hui avec des dédoublements et des confusions des genres ».