C’est pour rejoindre davantage de ménages que John Hancock considère l’introduction d’un nouveau canal de distribution de conseils numériques. Ainsi, lors d’un appel avec les analystes pour les résultats du deuxième trimestre, Mike Doughty, PDG par intérim de John Hancock, et Roy Gori, président de Financière Manuvie, se sont montrés « optimistes » quant à l’implantation de robots-conseillers au sein de la division américaine de l'assureur.
« Il y a un grand nombre de familles américaines qui n’obtiennent pas les conseils dont elles ont besoin. Ces familles n’y ont simplement jamais eu accès. Nous voyons les conseils numériques comme une façon d’améliorer la situation financière de ces personnes de manière efficace », a ainsi souligné Mike Doughty.
Rencontre face à face
À la question d’un analyste à savoir si cette nouvelle avenue provoquerait un potentiel « cannibalisme » entre le canal plus traditionnel, soit celui des conseillers humains, MM. Doughty et Gori affirment que non. L’intention de John Hancock est d’utiliser la solution numérique comme levier pour amener les clients à une rencontre face à face.
« Les gens font l’erreur de croire que la décision n’est que binaire entre les robots-conseillers et le face à face. La réalité est que les consommateurs ne pensent pas le monde de cette façon. À certains moments, ils veulent être connectés à un conseiller et avoir une discussion face à face avec lui. À d’autres moments, ils désirent faire leurs opérations à distance en utilisant les outils numériques. Nous croyons que nous devons couvrir tout le spectre de la distribution », a affirmé M. Gori.
Agrandir la tarte
M. Gori a aussi mentionné qu’il y a une bonne partie de la population qu’ils ne sont pas en mesure de rejoindre, tant dans les segments de la gestion de patrimoine qu’en assurance, et que l’implantation des robots-conseillers ne fera « qu’agrandir la tarte ». Elle permettra ainsi de rejoindre les familles que les conseillers ne rejoignent pas actuellement.
Manuvie a précisé à FlashFinance.ca qu’il était trop tôt pour donner des indications concernant le lancement futur de cette initiative au Canada. « Nous comprenons l’importance vitale d’un canal de conseils fort, et nous continuons d’évaluer les besoins en constant changement des clients dans le but de nous assurer que le canal performe bien et qu’il comble ces besoins de manière continue », a ainsi souligné Steven La Barbera, consultant en relations médias pour Manuvie.