Munich Re a réalisé un bénéfice net de 865 millions d’euros (M€) au troisième trimestre de 2019 et s’attend à dépasser ses objectifs fixés pour l’année 2019, tant sur le plan des bénéfices que sur celui des revenus, dit Christoph Jurecka, chef des finances du réassureur.
Les activités de réassurance de Munich Re ont contribué à la hauteur de 746 M€ au résultat consolidé au troisième trimestre, tandis que pour le même trimestre de 2018, elles ont rapporté 309 M€.
Grands bénéfices et grandes pertes
Le secteur de la réassurance vie obtient un bénéfice que le réassureur qualifie de réjouissant, soit de 282 M€, contre 159 M€ pour le trimestre correspondant de 2018. Le résultat trimestriel est notamment dû à la restructuration du contrat, à une meilleure souscription et aux réclamations favorables. Cependant, malgré les bons résultats du troisième trimestre, le réassureur doute d’atteindre son objectif annuel d’environ de bénéfice net de 500 M€.
La réassurance de dommages a quant à elle amassé 464 M€ en bénéfice net au troisième trimestre, comparativement à 151 M€ en 2018.
Son ratio combiné s’est toutefois détérioré par rapport à la période correspondante de 2018. À l’époque, il était de 100,7 %, alors qu’au troisième trimestre de 2019, il est de 104,7 %. Toutefois, le ratio combiné est voie d’atteindre l’objectif annuel de 98 %. À la somme des trois premiers trimestres, le ratio combiné est de 97,0 % pour la réassurance de dommage, soit presque égale aux résultats de 2018 où le ratio combiné était de 97,3 %.
« Nous sommes très heureux d’avoir obtenu d’excellents résultats deux trimestres de suite, malgré les ouragans et les typhons couteux », dit M. Jurecka.
Les grandes pertes ont été très couteuses
Les pertes majeures de plus de 10 M€ chacune ont fait grimper la cagnotte des pertes à 981 M€ pour le troisième trimestre et à 1,6 milliard d’euros (G€) pour les neuf premiers mois de 2019. À pareille date l’an passé, ces sommes étaient de 599 M€ pour le trimestre et 1,2 G€ au cumulatif.
Les chiffres incluent les bénéfices et pertes non réalisés liés aux sinistres majeurs des années précédentes. Les dépenses pour pertes majeures ont représenté 18,4 % des primes acquises nettes pour le troisième trimestre, ce qui est supérieur à la moyenne projetée à long terme de 12 %.
Les pertes majeures causées par l’homme au troisième semestre se sont élevées à 404 M€ alors qu’elles n’étaient que de 94 M€ pour la période correspondante de 2018. Ces pertes sont principalement dues au secteur de l’aviation, de l’espace et des incendies. Les catastrophes naturelles de grande envergure, telles que l’ouragan Dorian et les typhons Faxai et Hagibis, ont couté au total 577 M€ au réassureur. C’est presque 70 M€ de plus qu’en 2018.
Le typhon Faxai a couté 20 M€ de plus que Dorian, soit environ 380 M€. Le typhon Hagibis devrait, pour sa part, s’avérer beaucoup plus couteux, mais ses pertes seront comptabilisées au quatrième trimestre.