Les pertes totales et les pertes assurées sont toutes les deux supérieures à la moyenne sur 10 ans, selon les données les plus récentes publiées par Munich Re.
« Le premier semestre de 2023 est une continuation de la récente série d’années avec des pertes élevées », écrit le réassureur.
Alors que les pertes globales de 110 milliards de dollars américains (G$ US) étaient inférieures à celles du premier semestre de 2022 (120 G$), elles étaient toujours bien au-dessus de la moyenne des dix dernières années (98 G$, ajustés en fonction de l’inflation).
Il en va de même pour les pertes assurées de 43 G$, alors qu’elles atteignaient 47 G$ au premier semestre de 2022. La moyenne sur 10 ans est 34 G$, rapporte Munich Re.
Le rapport souligne que moins de 40 % des pertes globales au cours du premier semestre de l’année ont été assurées.
El Niño
Le document examine également le phénomène El Niño, une variation de température dans l’océan Pacifique qui influence les phénomènes météorologiques extrêmes dans de nombreuses régions. Le réassureur affirme que le phénomène joue un rôle significatif en 2023.
« La recherche sur les tendances globales de la température est sans équivoque : l’augmentation des températures de l’eau et de l’air dans le monde entier est principalement due au changement climatique, causant ainsi davantage de catastrophes naturelles liées au climat et de pertes financières », déclare Munich Re.
Régionalement, en Amérique du Nord, les orages violents et les tornades et la grêle font augmenter les pertes. « Les pertes globales se sont élevées à 42 G$ US, dont environ 32 G$ US ont été assurés — ce qui reflète la forte pénétration de l’assurance dans la région pour les pertes liées aux orages, notamment pour les dommages aux véhicules », ajoute le réassureur.
Munich Re note également que les incendies de forêt au Canada, bien qu’importants pour la fumée qu’ils ont propagée, n’ont pas causé de pertes majeures pour les assureurs. Le tremblement de terre du 6 février en Syrie et en Turquie est noté comme étant la catastrophe la plus coûteuse, causant des pertes estimées à 40 G$ US.