Croix-Bleue Medavie a un nouveau vice-président au Québec : il s’agit d’Éric Laberge. Ce dernier connait bien le secteur de l’assurance collective pour y avoir travaillé longtemps comme consultant, notamment chez Morneau Shepell et AON Hewitt. Il s’est donné un mandat clair : faire croitre les affaires de Croix-Bleue Medavie au Québec, mais aussi s’assurer de bien faire connaitre aux conseillers les possibilités que l’entreprise peut leur donner.Le volume de Croix-Bleue Medavie au Québec atteint 300 millions de dollars. Il reconnait que croitre dans ce marché est plus difficile que dans les autres provinces canadiennes, puisque trois assureurs se partagent la majeure partie des profits, dont son entreprise. Il ajoute que les entreprises révisent leurs programmes d’assurance collective tous les 5 à 7 ans. La Commission Charbonneau pousse toutefois les entrepreneurs du Québec à adopter des règles de gouvernance plus strictes, ce qui rend désormais moins atypique ce genre de révision.
Arrivé en poste il y a moins de deux mois, M. Laberge dit avoir relevé un point à améliorer au sein de Croix-Bleue Medavie, soit faire connaitre les forces de l’assureur aux conseillers et aux boites de consultants en assurance collective. « Nous sommes le leadeur incontesté en gestion des médicaments. On émet aussi notre propre carte de remboursement, ce qui nous donne une flexibilité inégalée. Nos compétiteurs font tous affaire avec un tiers administrateur pour cela. On peut donc amener au client une gestion plus proactive », a dit M. Laberge, en entrevue au Journal de l’assurance.
Autre force sur laquelle il veut miser : le fait que l’assurance collective est la principale ligne d’affaires de Croix-Bleue Medavie. « L’entièreté de nos investissements dans des innovations se fait en assurance collective. Nos compétiteurs ont aussi des composantes en assurance de personnes et en régimes de retraite. Ça nous donne une structure organisationnelle très simple. Dans 100 % des dossiers, on discute avec le client localement. Ça nous donne une flexibilité que les autres n’ont pas. Le fait d’être un organisme à but non lucratif nous enlève aussi la pression des résultats trimestriels et nous permet de nous concentrer sur les besoins des entrepreneurs », dit M. Laberge.
Il souligne toutefois qu’il devra mieux faire valoir au marché que Croix-Bleue Medavie est aussi un spécialiste de l’invalidité. « Un important réassureur nous a récemment donné une note de 94 % pour nos pratiques en la matière. La moyenne de l’industrie est de 88 %. Ces excellentes pratiques se reflètent ailleurs et nous permettent aussi d’avoir une bonne expertise en réclamations », dit-il.
M. Laberge conclut que 2013 sera une année importante pour Croix-Bleue Medavie, car il veut augmenter sa visibilité auprès des intermédiaires de marché, tels les conseillers. « Il y a certaines perceptions qu’on devra briser. Notamment, celle qu’on excelle en santé dentaire, mais pas en assurance vie. De plus, on entend souvent que nous ne comptons pas de clients d’envergure. C’est inexact. On en a de toutes tailles. Parmi les plus grands, notons Cascades et Bombardier », dit-il.