Les dommages économiques totaux causés par l’ouragan Barry sont toujours en évaluation. Ils devraient atteindre des centaines de millions de dollars américains. Or, l’événement devait être négligeable pour les assureurs, puisque la plus grande partie des dommages est liée aux inondations, indique Aon dans son Rapport hebdomadaire sur les catastrophes naturelles.
L’ouragan Barry, première tempête de la saison des ouragans de l’Atlantique, a touché terre près de Intracoastal City, en Louisiane, le 13 juillet. Brièvement classé ouragan de catégorie 1 par le Centre national des ouragans (NHC), Barry a été immédiatement déclassé en tempête tropicale dès son entrée en Louisiane. « Barry a suscité plus de peur que de mal », selon Aon.
Les dégâts
Barry a causé des inondations en Louisiane, en Arkansas et au Mississippi, à la suite de fortes précipitations. Plusieurs rivières du Mississippi ont englouti leurs berges, alors que leur niveau d’eau était déjà élevé en raison de précipitations, supérieures à la moyenne, tombées lors des mois précédents. Les eaux de crue ont couvert des centaines de kilomètres carrés des terres agricoles de l’État.
En Louisiane, les inondations notables ont eu lieu le long de la rivière Atchafalaya à Morgan City. Les précipitations excessives ont également conduit au débordement la Lower Dularge East Levee et près de 400 résidents ont été évacués.
Record pour une tempête tropicale
Les pluies torrentielles ont entraîné de multiples déversements d'eaux usées en Alabama. Au total, plus de 250 000 gallons d'eaux usées se sont déversés le long des côtes, y compris les villes de Daphne et de Mobile.
Des inondations soudaines ont été déclarées dans la majeure partie du sud-ouest de l'Arkansas. Les parcs des comtés de Howard, Clark et Pike sont parmi les plus touchés. Une centaine de propriétés sont atteintes.
Aon rapporte que les précipitations lors du passage de Barry ont dépassé les 254 millimètres d’eau en 4 jours, soit entre le 13 et le 16 juillet. Un total non officiel estime que 421 millimètres d’eau seraient tombés près de Dierks, en Arkansas. Ce qui placerait Barry au titre de cyclone tropical ayant engendré le plus de précipitation en Arkansas, depuis 1950.
Il s'agit également de la troisième année consécutive où les cyclones tropicaux établissent un nouveau record américain. Ce fut le cas pour Harvey en 2017. Il a laissé tomber 1625,6 mm d’eau au Texas. En 2018, Florence a pour sa part laissé s’écouler 889 mm en Caroline du Nord et 584,20 mm en Caroline du Sud.
Les dommages causés par le vent sont en grande partie imputables aux arbres tombés sur des résidences et des véhicules. Au plus fort de l'événement, près de 115 000 clients étaient sans électricité en Louisiane. De plus, de violentes tempêtes convectives ont provoqué de nouvelles tempêtes et inondations dans certaines régions du Tennessee et du Missouri. Aucun blessé grave ou mortel n'a été rapporté.
Sa trajectoire modifiée a réduit les dommages
Le Centre national des ouragans avait, quelques jours auparavant, suspecté la formation d’un cyclone tropical de catégorie 2 dans le nord du golfe du Mexique, causé par un groupe d'orage dans la vallée du Tennessee, qui s'est exceptionnellement déplacé vers le sud, pour terminer sa course en Floride avant de rejoindre le Golfe.
Le NHC anticipait une intensification supplémentaire, car le système suivait des eaux chaudes et avait des conditions atmosphériques favorables en altitude. Le système a officiellement été désigné tempête tropicale avec des vents de 65 km/h alors qu’il se déplaçait vers l’Ouest. Barry s'est renforcé comme prévu en raison d'un entraînement d'air sec au centre de la circulation et de l'arrivée d'un cisaillement du vent du nord qui a laissé la tempête largement désorganisée.
Des états d'urgence ont notamment été déclarés en Louisiane et au Mississippi.
Ailleurs dans le monde
La mousson a entrainé des fortes pluies et des inondations au Népal, en Inde, au Bangladesh et au Pakistan. Des inondations ont aussi causé des dommages en Chine. Plus de mille maisons et hectares ont été détruits. Les couts dépasseront la centaine de millions de dollars.
Le 14 juillet, l’Indonésie a été touchée par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,3, endommageant plus de 2 500 immeubles.