Plan de protection du Canada a bonifié sa gamme de produits simplifiés et a augmenté son choix de produits temporaires. Il propose ainsi un produit à mi-chemin entre la souscription simplifiée et la souscription médicale complète.Distributeur et concepteur de produits d’assurance vie pour les personnes difficilement assurables, PPC a lancé le 25 mars une version bonifiée de ses produits simplifiés d’assurance vie entière sans participation et d’assurance temporaire. Les améliorations de PPC ont permis d’abaisser de 15 % en moyenne le prix de l’ensemble des produits.
Du côté temporaire, PPC ajoutera pour la première fois un droit de transformation. Il ajoutera aussi à sa gamme des temporaires 25 ans et décroissante 25 ans. Seul le produit décroissant ne sera pas transformable. La firme a créé ce produit pour ceux qui désirent couvrir une hypothèque. Elle offrait déjà des temporaires 10 ans, 20 ans et 100 ans.
Du même coup, Plan de protection du Canada ajoutera un produit qu’il qualifie d’hybride. Celui-ci donnera le choix à un client en bonne santé de se contenter du produit simplifié ou de passer à travers la souscription médicale traditionnelle pour bénéficier d’un taux privilégié ou d’un montant d’assurance supplémentaire au montant limite offerte sans examen médical.
Le nouveau venu s’appellera Vie simplifiée préférentielle, ont révélé en entrevue avec le Journal de l’assurance le vice-président, tarification, Olivier Courteaux, et le vice-président, ventes, Michael Aziz. Il sera le pendant de l’actuelle Vie bonifiée simplifiée, accessible sans examen médical jusqu’à 250 000 $. Les autres produits de la gamme existante sont Vie acceptation, Vie différée et Vie simplifiée.
« Notre produit préférentiel est ce qui se rapproche le plus d’un produit standard, mais reste un produit à émission simplifiée, a fait savoir M. Courteaux. Selon leur âge ou le montant d’assurance qu’ils désirent, les clients en bonne santé pourraient obtenir jusqu’à 500 000 $ d’assurance en se prêtant à certaines exigences médicales. » Il y aura automatiquement des exigences médicales pour les personnes de 66 ans et plus, soit un test paramédical et un profil sanguin.
Plan de protection du Canada continue de cibler les clients difficiles à assurer. Or, le produit préférentiel permettra d’attirer des clients plus jeunes et en meilleure santé « sans qu’ils soient nécessairement des athlètes », a précisé M. Courteaux. « Le nouveau produit vise les personnes sans problème de santé majeur, qui veulent bénéficier de la rapidité de l’émission simplifiée. C’est pourquoi on parle d’évolution vers un produit hybride », a-t-il dit.
Les produits de PPC, incluant le nouveau, sont assurés par Foresters. L’assureur prend le risque et paie les réclamations.
« Pour notre produit bonifié préférentiel, nous avons négocié une grille d’exigences médicales parmi les plus agressives de l’Industrie, avec notre partenaire d’assurance. Dans les produits traditionnels, un proposant de 55 ans ou plus qui veut 250 000 $ d’assurance se verra habituellement exiger un examen paramédical et un test d’urine. Un client de plus de 50 ans qui souscrit plus de 100 000 $ se verra demander un examen paramédical et un test d’urine. Nous ne demanderons rien de cela jusqu’à 65 ans », a expliqué M. Courteaux. Les proposants de 66 à 70 ans devront se soumettre à des exigences à partir de montants de 51 000 $.
Plan de protection du Canada a par ailleurs créé une proposition d’assurance unique qui englobe tous les produits. Ainsi, le client qui souscrira à la fois une protection temporaire et permanente n’aura à remplir qu’une seule proposition.
Michael Aziz considère ces ajouts au portefeuille d’assurance temporaire comme d’importants éléments pour se distinguer de la compétition. Au-delà des produits additionnels et du droit de transformation, il signale que son entreprise a aussi réduit à 18 ans l’âge d’entrée à l’émission des polices temporaires, au lieu de 20 ans. Pour plusieurs produits, l’âge maximum a été étendu à 80 ans au lieu de 70 ans.
La rémunération a aussi changé. Avant le remaniement de la gamme, la commission de première année était plus élevée, mais Plan de protection du Canada ne versait aucun boni. La compagnie offre maintenant une commission de première année plus basse, mais avec un boni qui varie selon le volume, a précisé M. Aziz.
« Les conseillers nous disaient souvent que notre système de rémunération est compliqué. Il sera maintenant semblable à celui des concurrents », a-t-il souligné.
Proposition électronique
Une proposition électronique sera prête chez pour le lancement du 25 mars, a ajouté M. Aziz. PPC l’implantera en deux étapes. Dans la première qui surviendra le 25 mars, il rendra accessible une proposition en ligne en vertu de laquelle les ventes peuvent être conclues à distance par téléphone intelligent ou sur le Web. Les proposants n’auront pas à apposer une signature physique. Les agents généraux qui distribuent ses produits accéderont en ligne à une copie électronique de la proposition.
Au cours de la deuxième étape, les conseillers pourront accéder à la proposition électronique tant hors ligne qu’en ligne. Elle aura été entièrement intégrée au système d’arrière-guichet de l’entreprise et à son logiciel d’illustration. L’information entrée au logiciel d’illustration sera automatiquement chargée dans la nouvelle proposition.
Plan de protection du Canada a amélioré sa proposition, rappelle pour sa part Olivier Courteaux. « Nous avons tâché de rendre les questions de notre proposition plus simples. Pour des produits qui ciblent les personnes plus difficiles à assurer, il est important que les clients comprennent bien les questions, ce qui les aide à y répondre correctement, pense-t-il. Nous avons fait un meilleur travail au chapitre de la gestion des risques, car la sélection des risques s’effectue à travers des réponses des clients. » Cet exercice minimise les problèmes au moment de la réclamation.
« Parmi les réclamations non contestables, soit celles qui franchissent le délai de contestabilité de deux ans, 97,5 % ont été acceptées en 2014, ce qui se rapproche du taux des produits traditionnels », dit-il.