Une nouvelle note de l’Institut Swiss Re indique que les pertes assurées dues aux catastrophes naturelles dans le monde sont en voie de dépasser 135 milliards de dollars (G$ US) en 2024 (tous les chiffres sont exprimés en dollars américains).
« Pour la cinquième année consécutive, les pertes assurées liées aux catastrophes naturelles franchissent la barre des 100 G$ US. Une grande partie de ce fardeau croissant résulte de la concentration de valeur dans les zones urbaines, de la croissance économique et de l’augmentation des coûts de reconstruction », affirme Balz Grollimund, responsable des risques catastrophiques chez Swiss Re.
« Le changement climatique joue également un rôle de plus en plus important. C’est pourquoi il est impératif de prioriser les investissements dans les mesures de mitigation et d’adaptation. » La note souligne également que l’année 2024 s’annonce comme la plus chaude jamais enregistrée.
Ouragans Helen et Milton
Les auteurs de la note reviennent sur les inondations survenues au Proche-Orient et en Europe centrale, qui ont causé près de 13 G$ US en pertes assurées. Swiss Re précise qu’au moins les deux tiers des pertes assurées de cette année sont attribuables aux États-Unis, après que les ouragans Helen et Milton ont touché terre en septembre et octobre, entraînant des pertes assurées estimées à près de 50 G$ US.
« Le développement économique demeure le principal moteur de l’augmentation des pertes assurées liées aux inondations, mais aussi à d’autres risques, comme l’a démontré l’évolution au fil des décennies », souligne Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef du groupe Swiss Re.
« Toutefois, avec la hausse des risques liés aux catastrophes naturelles et des niveaux de prix plus élevés, l’augmentation annuelle de 5 à 7 % des pertes assurées devrait se poursuivre, et les écarts de protection pourraient rester élevés. Cela met en lumière la nécessité d’adopter des mesures d’adaptation combinées à une couverture d’assurance adéquate pour soutenir la résilience financière », indique-t-il.