La fintech Hardbacon a annoncé le 20 octobre qu’elle agglomérait huit comparateurs à sa plateforme.

L’entreprise compare dorénavant les comptes chèques, les comptes épargne, les cartes de crédit, les courtiers en ligne, les robots-conseillers, l’hypothèque, les prêts personnels et l’assurance vie.

La raison derrière ces lancements ? Monétiser les opérations de l’entreprise, a affirmé son PDG, Julien Brault, en entrevue au Portail de l’assurance.

La monétisation viendra des frais de référencement payés par les différentes institutions financières, explique-t-il.

Toutefois, ce ne sont pas tous les produits répertoriés sur l’application qui ont une entente de référencement avec Hardbacon. « On essaie de couvrir l’industrie financière au complet, dit M. Brault. Si on se base seulement sur nos ententes, on ne donnerait pas l’heure juste et on ne serait qu’un catalogue publicitaire. »

Il se dit confiant, par contre, que le trafic engendré par les comparateurs lui permettra de rentabiliser le tout. « Si les gens nous font confiance, il y a un moyen de monétiser ce trafic-là ».

Pourquoi intégrer l’assurance vie

Le comparateur en assurance vie est différent des autres, dit M. Brault. Hardbacon a ainsi conclu un partenariat avec Picki Assurance, une entreprise appartenant à l’agrégateur PrixAssuranceVie.ca.

L’entreprise de Julien Brault utilise donc l’outil de Picki, et non le sien, sur sa plateforme pour comparer les produits du marché. La raison derrière ce partenariat ? La difficulté de comparer les différents produits d’assurance.

M. Brault affirme avoir eu des discussions avec plusieurs groupes avant de faire son choix. Il explique toutefois que plusieurs comparateurs en assurance ne génèrent pas de polices après avoir recueilli des informations.

« Picki a un comparateur qui montre des polices après avoir rempli le formulaire. La personne peut aller chercher l’information rapidement. On trouvait donc que ça valait la peine de travailler avec eux », dit M. Brault.

En ce qui a trait à l’assurance de dommages, le PDG dit que l’entreprise aimerait éventuellement « offrir tous les types de produits financiers », mais qu’elle y va une étape à la fois.

Une autre annonce suivra

Ce lancement n’est que la première étape du plan de l’entreprise, révèle Julien Brault.

Pour la deuxième étape, qui serait complétée d’ici le mois de mars 2021, Hardbacon prévoit combiner ses fonctionnalités actuelles à celles de son comparateur pour aider ses utilisateurs à choisir les produits les mieux adaptés à leur situation financière.

« Notre gros avantage, c’est qu’on a une application de budgeting et de planification. Comme notre outil est capable de se connecter au compte d’une personne, on sait combien elle fait de transactions par mois avec son compte chèques ou sa carte de crédit. On pourrait voir combien la personne dépense en gaz ou dans d’autres secteurs, et ainsi recommander une carte de crédit avantageuse, par exemple, pour quelqu’un qui fait beaucoup de voyagement », explique le PDG de la fintech.