Les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) se remplissent. Les Canadiens y détenaient 111 922 $ en moyenne par personne en 2019, contre 101 155 $ en 2018, ce qui représente une hausse de 10 767 $ ou 10,6 %. Ces données proviennent du sondage annuel sur les REER de BMO Groupe financier.

Celui-ci nous apprend par ailleurs que 69 % des Canadiens disposaient d’un REER en 2019, soit 9 % de plus qu’en 2018. Ceux qui ont cotisé à leur REER pour la période 2019-2020, qui s’achève bientôt, disent avoir épargné 6 409 $ en moyenne. Cela représente une hausse de 22 % par rapport aux 5 247 $ épargnés en moyenne pour la période 2018-2019.

Le Québec dans les dernières

Le détail par province nous montre que l’Ontario et la Colombie-Britannique se situent au-dessus de la moyenne nationale quant au montant moyen déjà cotisé par personne pour la période 2019-2020, avec respectivement 9 535 $ et 6 720 $.

Les Québécois qui ont cotisé à leur REER pour cette même période ont épargné en moyenne 4 704 $, plaçant ainsi la province parmi les dernières de la classe, avec les provinces de l’Atlantique et l’Alberta.

Cependant, « les montants moyens détenus dans les REER en Atlantique, au Québec et en Alberta ont augmenté de 22 % depuis l’an dernier, soit d’environ 17 000 $ à 18 000 $, alors qu’ils augmentaient de 6 % en Ontario et en Colombie-Britannique, soit d’environ 8 000 $ à 10 000 $ », souligne BMO.

Dans leur REER, les Québécois détiennent en moyenne 99 659 $, soit 12 263 $ de moins que la moyenne nationale.

Les Canadiens dans le flou

« Il est important que les Canadiens fassent équipe avec un conseiller financier pour établir un plan efficace qui les prépare avant et après la retraite. Un expert en planification financière peut aider à définir une stratégie et une approche personnalisées susceptible d’aider l’épargnant à économiser et à investir pour l’avenir », dit Robert Armstrong, directeur, solutions multiactifs, BMO Gestion mondiale d’actifs.

En effet, 59 % des Canadiens seraient incapables d’estimer de combien d’argent ils auront besoin pour prendre une retraite « confortable », toujours selon le même sondage.

Et le flou qui règne dans leur tête ne se limite pas à une question de montant. La nature des différents comptes d’épargne n’est pas claire non plus, du moins pour les Québécois.

Selon un récent sondage de la Banque TD, 32 % des Québécois admettent ne pas être en mesure de faire la différence entre un REER et un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Ils sont notamment 35 % à ne pas comprendre les conséquences fiscales d’un CELI et 31 % à ne pas comprendre les conséquences fiscales d’un REER.