Plusieurs organismes représentant la profession actuarielle au Canada et aux États-Unis ont lancé l’Indice actuariel climatique (IAC), une mesure trimestrielle des variations de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes et du niveau de la mer. On peut le consulter en ligne sur IndiceActuarielClimatique.org. Cet indice s’appuie sur l’analyse de données saisonnières trimestrielles concernant six composantes différentes et recueillies de 1961 à l’hiver 2016 en comparaison de la période de référence de 30 ans s’échelonnant de 1961 à 1990.

L’IAC vise le Canada et les États américains continentaux, qui sont subdivisés en 12 régions distinctes. Les valeurs élevées de l’indice indiquent une augmentation de la survenance de phénomènes météorologiques extrêmes. D’après des données historiques tirées de sources scientifiques, les valeurs les plus récentes de l’IAC confirment une augmentation de l’incidence des effets extrêmes découlant des changements climatiques, tels que les températures élevées, les fortes précipitations et les sécheresses.

 

 

« Les compétences des actuaires sont tout à fait uniques, dit David Dickson, président de l’Institut canadien des actuaires. La profession souhaitait démontrer que les actuaires et les scientifiques du climat sont en mesure d’allier leur éducation et leur formation pour produire un outil qui puisse être utile aux gouvernements, aux groupes environnementaux et aux scientifiques. Je suis convaincu que nous avons atteint notre objectif. En collaboration avec nos partenaires, nous travaillerons à augmenter encore davantage l’utilité de l’indice. »

L’IAC a été conçu par le Comité sur les changements climatiques, lequel est issu d’un partenariat entre l’American Academy of Actuaries, l’Institut canadien des actuaires, la Casualty Actuarial Society et la Society of Actuaries.

Un deuxième indice en préparation

Pour le Canada et les États-Unis combinés, la valeur de l’indice pour l’hiver 2016 se chiffrait à 1,46, soit le sixième niveau plus élevé depuis le sommet atteint à l’automne 2015. Les moyennes courantes sur cinq ans les plus élevées selon la région ont été enregistrées dans le Pacifique du Nord-Ouest (Colombie-Britannique et Yukon), l’Atlantique du Nord-Est (Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard) et dans les Plaines du Sud (Kansas, Montana, North Dakota, Nebraska, Oklahoma, South Dakota, Texas et Wyoming).

Des valeurs mises à jour seront publiées chaque trimestre sur IndiceActuarielClimatique.org au fur et à mesure que les données de chaque saison météorologique sont rendues disponibles. Les organismes travaillent également à la conception d’un deuxième indice, l’Indice actuariel des risques climatiques (IARC), qui mesurera les corrélations entre les variations de la fréquence des phénomènes extrêmes, ainsi que mesurés par l’indice et les pertes économiques, la mortalité et les préjudices corporels.