Quel a été l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’expérience de mortalité de Sun Life dans ses affaires d’assurance vie ? Quel sera-t-il jusqu’à ce que le coronavirus soit en recul partout sur la planète ?

Des analystes financiers ont posé ces questions à la haute direction de l’assureur lors d’une conférence téléphonique tenue après la divulgation de ses résultats financiers du premier trimestre de 2021.

Dean Connor, PDG de Sun Life, a tout d’abord souligné que si les résultats de Sun Life n’ont pas trop souffert des effets de la COVID-19 jusqu’à maintenant, c’est grâce à son modèle d’affaires diversifié. « Nous avons enregistré des réclamations élevées en assurance vie, compensées quelque peu par des réclamations réduites de morbidité, selon les segments, dont les rentes. Notre modèle d’entreprise diversifié et équilibré nous a vraiment bien servi », a-t-il commenté.

Kevin Morrissey, actuaire en chef de Sun Life, a apporté un éclairage supplémentaire à ces questions. « Nous avons réellement profité de notre diversification géographique et de celle de nos produits. Donc, dans l’ensemble, nous n’avons pas vu un grand impact, comme vous l’auriez remarqué dans nos états financiers où nous avons enregistré des gains et des pertes au cours des trimestres. Du côté de la morbidité, en grande partie, nous avons enregistré des gains, surtout l’année dernière avec une diminution de l’utilisation. Toutefois, cela se normalise sur de nombreux produits. Nous devrons voir ce qui se passe à plus long terme en termes d’invalidité de longue durée et d’impacts potentiels à plus long terme liés à la maladie de la COVID-19 également », a-t-il mentionné.

Du côté des déchéances de contrats, Sun Life dit avoir enregistré une légère hausse des pertes. « Depuis le début de la pandémie, les assurés semblent conserver leurs polices plus longtemps, ce qui est une bonne chose pour les clients et témoigne de la valeur pour les clients en cette période difficile de la pandémie. Nous avons donc vu des pertes un peu plus élevées dues aux déchéances. Mais à ce stade, on ne sait pas ce qui se passera, à savoir si le comportement des assurés reviendra à la fin de la pandémie », a affirmé M. Morissey.

Les impacts n’ont donc pas été si importants que cela jusqu’à maintenant, a aussi précisé l’actuaire en chef de Sun Life. « À plus long terme, nous continuons de surveiller les tendances et les impacts. Nous n’avons fait aucune mise à jour de nos hypothèses actuarielles à long terme. Il est vraiment trop tôt à ce stade pour le faire. Toutefois, nous continuons à surveiller cela de près », a-t-il dit.

Les inconnues sont d’ailleurs nombreuses sur la route postpandémique, a fait remarquer M. Morissey, notamment au niveau des variants de la COVID-19 et de leurs effets sur les vaccins, tant du côté de l’assurance que de l’économie. « Nous sommes à l’aise avec cela et avec la façon dont nous gérons nos risques et notre profil global. Nous sommes optimistes pour l’avenir, mais nous devrons attendre pour voir comment cela se déroulera finalement. »