Dans le budget de 2018, le gouvernement fédéral a mis en place un conseil consultatif chargé d’établir la meilleure façon de mettre en œuvre un programme national d’assurance médicaments pour les Canadiens. La Financière Sun Life a récemment proposé un modèle dans un document intitulé Programme national d'assurance-médicaments : Visons juste.

« La meilleure solution pour les Canadiens n’est pas celle qui repose sur un modèle de payeur unique, mais celle qui s’appuie sur la force et les atouts des secteurs privé et public », écrit Jacques Goulet, président de la Financière Sun Life Canada.

Selon lui, utiliser un mauvais modèle pourrait avoir un certain nombre de conséquences imprévues sur les consommateurs canadiens, notamment la perte d’avantages sociaux supplémentaires, comme les services paramédicaux, et une réduction importante du nombre de médicaments pour lesquels ils sont actuellement couverts.

Risque de perte d’emplois

Outre le fait que les employeurs perdraient la valeur des avantages sociaux supplémentaires pour attirer et fidéliser leurs employés, un mauvais programme national d’assurance médicaments pourrait également entrainer d’importantes pertes d’emplois dans les cabinets d’assurance collective au Canada et réduire les investissements du secteur privé dans technologie d’assistance aux patients.

Ajoutant sa voix au débat national, le document de la Sun Life propose une solution selon laquelle tous les Canadiens sont couverts par un formulaire standard utilisé par les régimes d’assurance privés et publics. Il demande également au gouvernement de fournir une couverture catastrophique à ceux qui ont besoin de traitements couteux, qui s’avèrent difficiles à couvrir par les régimes offerts par les employeurs.

Enfin, il indique que les assureurs privés ont besoin d’un siège à la table des négociations. Sun Life propose l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APPC), qui facilite la négociation conjointe du prix des médicaments sur ordonnance, afin de garantir les couts de médicaments sur ordonnance plus bas. À l’heure actuelle, l’alliance ne négocie que les prix des médicaments d’ordonnance pour les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral.

Le secteur privé joue un rôle critique

« Nous ne pouvons pas ignorer que le système actuel fonctionne bien pour les Canadiens. 98 % ont accès à une couverture publique et/ou privée et la plupart bénéficient d’un accès abordable à un large éventail de médicaments sur ordonnance. Le secteur privé joue un rôle crucial dans ce système, couvrant 25 millions de Canadiens et près de 40 % du cout total des médicaments sur ordonnance, principalement par le biais de prestations en milieu de travail », déclarent les auteurs du rapport.

« Dans ce document, nous décrivons une solution abordable et efficace pour étendre la couverture à tous les Canadiens tout en protégeant les avantages pour la santé en milieu de travail sur lesquels des millions d’employés et leurs familles comptent. Ce n’est pas une solution à payeur unique, mais une solution dans laquelle les secteurs privé et public travaillent ensemble. »