Les assureurs de dommages passeront d’un paradigme de « détection et réparation » à « prédiction et prévention » au cours de la prochaine décennie, transformant ainsi tous les aspects de l’industrie dans le processus, indique un nouveau rapport de la firme McKinsey & Company.
Et ce changement de modèle devrait toucher tout le monde, du consommateur au courtier et plus encore.
« Le rythme du changement s’accélèrera à mesure que les courtiers, les consommateurs, les intermédiaires financiers, les assureurs et les fournisseurs deviennent plus à même d’utiliser des technologies de pointe pour améliorer la prise de décision et la productivité, réduire les couts et optimiser l’expérience client », soutient le rapport.
Alors que le secteur se concentrera sur l’intelligence artificielle et d’autres tendances technologiques, ce ne sera pas le secteur des technologies de l’information d’un assureur qui fera avancer les projets. Selon le rapport, les nouvelles tendances seront plutôt portées par les membres du conseil d’administration et les équipes chargées de l’expérience client qui investissent temps et ressources pour renforcer la compréhension des technologies.
Acheter des assurtechs et nouer des partenariats
Le rapport indique que certains assureurs ont déjà commencé à adopter des approches novatrices, telles que la création de leurs propres filiales de capital de risque, l’acquisition d’assurtechs prometteuses et la création de partenariats avec des institutions universitaires de premier plan.
À mesure que les projets avancent, les données, tant internes qu’externes, constitueront le meilleur atout pour les assureurs. Mais embaucher les bonnes personnes sera tout aussi important.
« L’assurance du futur aura besoin de talents dotés de la mentalité et des compétences voulues. La prochaine génération d’assureurs de première ligne performants sera de plus en plus sollicitée et devra posséder une combinaison unique de personnes qui sont adaptées à la technologie, créatives et qui ont la volonté de travailler dans des processus qui ne sont pas statiques, mais plutôt un mélange de tâches semi-automatiques et soutenues par les machines en constante évolution », peut-on y lire.
Le rapport indique que ce sont les assureurs qui considèreront les technologies perturbatrices comme une opportunité plutôt que comme une menace pour le secteur en 2030.