En 2018, 15 % des Canadiens ont réussi à épargner plus de 10 000 $, tandis que 25 % n’ont pas mis un seul sou de côté. Voilà ce qui ressort d’un rapport publié le 12 février par BMO.
Les personnes endettées et dépensières n’arrivent pas à épargner
La Banque de Montréal s’est interrogée quant aux raisons qui ont entrainé, pour un quart, une absence totale d’épargne l’année passée. Après étude des réponses apportées par les non-épargnants, deux obstacles ressortent.
Parmi les répondants ayant des difficultés à épargner, 67 %, soit deux sur trois, estiment qu’ils dépensent trop pour pourvoir mettre de l’argent de côté.
Alors que certains sont trop dépensiers, certains sont trop endettés. Près de la moitié, 45 %, n’épargnent pas comme ils le souhaiteraient. Ils doivent d’abord se concentrer sur le remboursement de leurs dettes.
La moitié des Canadiens sûrs d’épargner en 2019
Côté épargne, l’année 2019 devrait sourire à plus de Canadiens. Selon le rapport de l’institution financière, seul 12 % des répondants affirment qu’ils ne mettront pas d’argent de côté cette année.
À l’inverse, 52 % des Canadiens interrogés sont certains d’épargner en 2019.
Parmi ceux ayant exprimés leur intention d’épargner, 31 % prévoient d’économiser jusqu’à 10 000 $. Ils sont 36 %, plus d’un sur trois, à n’avoir aucune idée de la somme d’argent qu’ils vont être capable de sauver.
Des objectifs à plus ou moins long terme
Si les montants épargnés différent, c’est également le cas pour les raisons qui poussent les Canadiens à épargner.
Il y a d’abord ceux qui épargnent pour pouvoir utiliser cet argent à court terme. Parmi eux, 47 % disent vouloir utiliser leurs économies pour voyager, 20 % pour rénover leur logement et 15 % pour pouvoir subvenir à des dépenses saisonnières telles que des vacances, les anniversaires ou le temps des fêtes.
Du côté de ceux qui voient à long terme, 36 % des répondants disent épargner dans un fonds d’urgence, afin de pouvoir faire face à des dépenses imprévues.
La retraite est un autre moteur de l’épargne à long terme puisqu’ils sont également 36 % à épargner en vue de celle-ci. On sait d’ailleurs que les Canadiens placent de plus en plus d’argent dans les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER).
Pas de données détaillées
Le sondage de BMO a été effectué en ligne auprès de 1 000 Canadiens. Les données ont été pondérées pour représenter la composition de la population canadienne. Toutefois, BMO n’a pas été en mesure de fournir au Journal de l’assurance des résultats détaillés par province ou encore par catégorie d’âge.
Ainsi, BMO rapporte que 29 % des personnes interrogées affirment avoir accumulé plus de 100 000 $ d’épargne. Impossible de savoir toutefois le profil des gens ayant un tel niveau d’épargne.