André Roy, PDG de PMT Roy, admet qu’il n’est pas toujours facile d’avoir un partenaire comme Intact Assurance pour mener sa barque.
L’assureur a trainé une réputation de dirigisme pendant un temps qui lui a fait du mal auprès de certains courtiers. Les choses se sont replacées à cet égard, dit M. Roy.
« Je couche avec quelqu’un de bien plus gros que moi. C’est mon coactionnaire, mon principal assureur et mon créancier. Parfois, il y a des décisions qu’Intact prend et qui ne font pas mon affaire. »
Il en prend pour exemple la décision qu’Intact a prise d’augmenter, au début de 2017, les tarifs en assurance automobile ainsi qu’en en assurance habitation, misant sur le fait que la concurrence suivrait. Ce n’est pas ce qui s’est produit, dit M. Roy.
« Nous avons perdu des clients, dont certains de longue date. C’est le côté difficile de la relation. D’un autre côté, Intact est obligé de traiter avec des entrepreneurs qui ont leurs façons de faire et leur tête de cochon. Plusieurs ont de fortes personnalités ! »
M. Roy relate qu’au lendemain de la transaction Intact-AXA, Charles Brindamour, chef de la direction d’Intact, a voulu rencontrer les courtiers qui avaient des ententes avec AXA. « Il croyait énormément à l’entrepreneuriat, mais aussi à l’avantage d’investir dans des cabinets de courtage. »
M. Roy fait aussi remarquer qu’Intact possède Bélair, un assureur direct. Il souligne qu’il n’y a qu’à regarder la croissance des deux pour mesurer l’avantage de traiter avec des entrepreneurs. « L’assureur ne peut décider pour le dirigeant, de par son rôle de meneur dans sa région, mais aussi auprès de ses employés. »
M. Roy dit toutefois déplorer qu’il n’y ait plus qu’un seul assureur au Québec qui peut offrir de tels partenariats aux courtiers. Avant, ils étaient quatre, fait-il remarquer : la Laurentienne Générale (acquise par AXA), le Groupe Commerce (devenu ING, puis Intact), l’Union Canadienne et AXA. « Aucun assureur ne s’implique comme Intact le fait en ce moment. »