Plus de la moitié des gestionnaires se disent mal préparés à faire face aux enjeux de santé mentale en milieu de travail, selon de nouvelles données de TELUS Santé portant sur l’état de santé mentale des travailleurs au Canada. En juin 2025, l’Indice de santé mentale TELUS a légèrement progressé d’un point pour atteindre 64. 

Les résultats sont tirés d’un sondage mené au début de juin 2025 auprès de 3 000 Canadiens. On y apprend qu’un tiers des travailleurs se disent anxieux et que trois sur dix se sentent isolés. De plus, 29 % des travailleurs canadiens ne disposent pas d’économies d’urgence pour couvrir leurs besoins essentiels, alors que 26 % des gens affirment se sentir déprimés et soutiennent que leur santé mentale nuit à leur productivité au travail. 

La stigmatisation demeure présente 

« Malgré une sensibilisation accrue à la santé mentale, la stigmatisation persiste : l’autostigmatisation n’a reculé que de trois points de pourcentage et la peur de la stigmatisation en milieu de travail a augmenté d’un point depuis février 2021 », indique le rapport de juin de l’Indice de santé mentale TELUS

Selon ce même rapport, 33 % des travailleurs présentent un risque élevé sur le plan de la santé mentale, 44 % un risque modéré et 23 % un faible risque. Les finances sont citées comme la principale source de stress personnel. Le rapport s’attarde aussi aux troubles du sommeil, aux difficultés de concentration au travail, aux variations d’humeur et à la baisse de productivité. 

En juin 2025, 27 % des répondants ont déclaré que leur santé mentale a un impact négatif sur leur productivité et l’atteinte de leurs objectifs professionnels. 

Des communications peu claires 

Plus de trois travailleurs sur cinq rapportent un manque de clarté ou une incohérence dans les communications entourant les programmes de santé et de mieux-être offerts en milieu de travail. 

« Huit employés sur dix jugent que leur organisation communique de façon floue ou incohérente au sujet des programmes de santé et de mieux-être », note le rapport. Parmi les travailleurs qui estiment que leur employeur communique très clairement sur ces programmes, le score moyen de santé mentale s’élève à 75,1, soit plus de 11 points de plus que la moyenne nationale (64). 

Dans les secteurs des finances et de l’assurance, l’indice a atteint 64,3 en juin 2025, en hausse de 0,9 point comparativement à 63,4 en mars 2025.

L’indice par province révèle que le Québec a progressé de 4 points, passant de 61.2 (le pire des pointages) en mars 2025 à 65.2 en juin 2025. Le Québec est toujours derrière le Manitoba (68.6) et la Saskatchewan (68.1), mais a dépassé les autres provinces comme l’Ontario (63.8) et la Colombie-Britannique (63.7). 

Rappelons que l’indice global de juin 2025 est de 64 points. Il était de 63.1 en mars 2025. Bien que tous les scores secondaires relatifs à la santé mentale, à l'exception de la santé psychologique générale, se sont améliorés par rapport à la période précédente, l’anxiété demeure le principal cheval de bataille. « L'anxiété et l'isolement sont les scores secondaires les plus bas en matière de santé mentale depuis plus de trois ans », précise d’ailleurs le rapport. 

(Avec la collaboration d’Amélie Cléroux