L’assurtech Breathe Life a amassé 4,5 millions de dollars (M$) lors d’une récente ronde de financement d’amorçage, menée par la société de capital de risque Diagram Ventures et avec la participation de Real Ventures.
L’argent de cette ronde servira à conquérir le marché américain, a expliqué Ian Jeffrey, PDG de l’entreprise, au Journal de l’assurance. « Notre objectif est de valider le succès que nous avons connu au Canada depuis janvier 2018. Le marché américain étant plus gros que celui du Canada, c’est ce qui va nous permettre d’atteindre le statut de grande entreprise montréalaise. »
Pour y arriver, Breathe Life agrandira son équipe de 20 à 30 employés d’ici la fin de l’année.
Vente directe et par conseiller
Les assureurs, les réseaux de distribution et les conseillers peuvent utiliser la plateforme de Breathe Life de deux manières, soit pour de la vente directe ou par l’intermédiaire d’un conseiller. La plateforme est offerte en white label (marque blanche), ce qui signifie que l’assureur peut y apposer son identité.
Pour la vente directe, Breathe Life soutient que le client peut à tout moment parler avec un conseiller s’il en ressent le besoin. Les produits plus complexes peuvent également être vendus par un conseiller, qui lui utilise la plateforme, précise M. Jeffrey.
D’ailleurs, la plateforme est en mesure de « contourner les systèmes patrimoniaux des assureurs » en permettant que la première partie de la transaction jusqu’à la vente se déroule sur les serveurs de l’entreprise. Au moment de la vente et sans qu’il ne s’en rende compte, le client est redirigé vers les serveurs de l’assureur. Pour ceux qui ont des interfaces de programmation (API) et des systèmes plus avancés, Breathe Life affirme pouvoir les utiliser aussi.
Service markéting
Ian Jeffrey affirme que Breathe Life se démarque non seulement avec sa plateforme, mais aussi sa capacité à amener les bons clients pour un produit spécifique. « La technologie d’aujourd’hui nous permet de faire de la microsegmentation. Nous savons quel produit d’assurance correspond à un profil de client donné, ce qui n’est pas toujours la réalité lorsqu’un conseiller rencontre un client potentiel en face à face. »
L’entreprise offre un service de markéting pour « aider les assureurs à comprendre comment trouver des prospects en ligne ».
Pas de services en dommages pour l’instant
Pour l’instant, Breathe Life ne planifie pas étendre ses activités à l’assurance de dommages en raison de la nature des produits. « Il y a beaucoup plus de concurrence dans ce segment. D’autant plus que la motivation d’acheter des produits d’assurance de dommages est inhérente : un conducteur n’a pas le choix de se procurer une assurance automobile », prend-il pour exemple.