Sophie Babeux est une passionnée du régime enregistré d’épargne-études. Elle a accepté de partager pourquoi avec le Portail de l’assurance, mais aussi de discuter des impacts des nouvelles règles entourant la souscription du produit.

Pour Sophie Babeux, directrice d’agence de Kaleido Croissance, le régime enregistré d’épargnes-études (REEE) était arrivé à la croisée des chemins. Les changements apportés au produit ont été bien accueillis par sa force de vente, dit la récipiendaire 2013 du Prix d’excellence de la Chambre de la sécurité financière.

« Il fallait évoluer avec le marché. Nous sommes partis des besoins des clients, qui demandaient depuis un certain temps de rendre les REEE collectifs plus simples et plus conviviaux. La consultation qui a précédé ce vote historique nous a confirmé ce qu’on entendait depuis longtemps : la nouvelle génération veut plus de flexibilité, plus d’indépendance. »

Elle souligne que la donne n’est plus la même que lorsqu’elle a commencé à vendre des REEE en 1998. « J’inscrivais alors des enfants qui sont aujourd’hui les clients qui nous poussent à bonifier nos services. »

Les bonifications vont au-delà des paiements d’aide aux études. Il y a deux an, Kaleido, qui faisait alors affaire sous le nom d’Universitas, a lancé un programme de soutien à la réussite scolaire destiné à ses clients.

Nommé Tremplin, ce programme se veut un service d’aide aux parents d’enfants de 4 à 12 ans qui éprouvent des difficultés scolaires. Les parents peuvent accéder gratuitement à un réseau d’intervenants, si leur enfant éprouve par exemple des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH), des troubles d’apprentissage (dyslexie, dysphasie, etc.), de la douance (aptitudes nettement au-dessus de la moyenne), ou des problèmes d’intimidation.

Les clients plus satisfaits aussi

Ses représentants le sont tout autant puisqu’ils constatent sur le terrain la satisfaction des clients, signale la directrice d’agence. « Certains clients décident d’investir davantage qu’ils ne l’auraient fait avant l’annonce des changements, ou d’inscrire des enfants additionnels, a révélé Mme Babeux. Plusieurs me disent que le produit est maintenant plus facile à expliquer à leur client. »

Malgré le désir d’indépendance des clients de nouvelle génération, les jeunes parents ne délaissent pas nécessairement le produit collectif au profit du produit individuel, plus flexible sur le plan de l’investissement. « Les clients veulent quelque chose de simple. Avant, nous versions les bourses en trois fois. Maintenant, dès que mon enfant s’inscrit, on peut sortir ses trois bourses d’un coup. Cette disposition simplifie le processus au maximum », dit-elle.

Mme Babeux rappelle que cette possibilité existait déjà pour les REEE individuels. Maintenant, la flexibilité du REEE collectif permettra à plus d’enfants d’en profiter, prévoit-elle.

« Le véhicule de placement du REEE collectif demeurera différent de celui du REEE individuel. Il va rester une certaine attrition, en provenance des enfants qui n’obtiennent pas de bourse. À partir du nouveau régime, il y en aura de moins en moins, sinon presque plus. »

Recherche de sécurité

Les parents qui choisissent un REEE collectif recherchent aussi la sécurité qu’offrent les placements plus prudents des fondations, comme les obligations. « Nous offrons aussi un régime individuel. Ceux qui opteront tout de même pour le régime collectif recherchent l’expérience d’un conseiller, l’accompagnement et le suivi », croit-elle.

La fondation s’assure entre autres que ses clients obtiennent toutes les subventions d’épargne-études auxquelles ils ont droit, dit Sophie Babeux. Ainsi, elle fera les démarches au nom du client pour obtenir la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) et l’incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE).

« Le client n’a pas à courir après les subventions. Un responsable du siège social veille à ce que chaque parent les reçoive, ce qui constitue par exemple un rempart en cas d’erreur sur le nom ou le numéro d’assurance social du souscripteur », a fait valoir Mme Babeux.