Le Conference Board du Canada a publié un nouveau rapport intitulé Future-Proofing Investments in Workplace Mental Health, Meeting Employees’ Evolving Needs (Assurer l’avenir des investissements dans la santé mentale en milieu de travail : répondre aux besoins changeants des employés). Dans ce rapport, le Workplace Mental Health Research Centre, qui est financé en partie par des organisations du secteur, dont Desjardins Assurances et Sun Life, se penche sur les couvertures d’assurance collective, les approches holistiques en matière de santé mentale, les besoins uniques des groupes en quête d’équité, la prise en compte de l’avis des employés pour améliorer les programmes, la mesure des résultats, et les stratégies organisationnelles employées pour gérer le stress au travail.   

On peut y lire que de nombreuses entreprises ont multiplié les initiatives de santé mentale et de mieux-être pour gérer la transition durant la pandémie de COVID-19. De plus, nombre d’entre elles s’inquiètent du faible taux d’utilisation des programmes d’avantages sociaux, en particulier les programmes d’aide aux employés.

Comme 43 % de la population seront directement touchés un jour ou l’autre par un problème de santé mentale, les coûts associés sont très importants pour les entreprises. L’étude du Conference Board a été menée au moyen d’entretiens avec 141 entreprises canadiennes et de groupes de discussion comprenant 29 personnes de 27 entreprises différentes, afin d’examiner les pratiques en vigueur et d’évaluer leur efficacité.

Les entreprises qui ont participé à l’étude abordent la question de façon de plus en plus stratégique : 72,5 % ont ou sont en train d’élaborer une stratégie officielle pour soutenir la santé mentale de leurs employés, plutôt que d’offrir uniquement des avantages sociaux.

Cela dit, les auteurs du rapport indiquent qu’« en général, les entreprises ont tendance à voir leur régime d’avantages sociaux comme étant leur première ligne de défense » sur ce plan. Les pourcentages couverts par l’employeur pour différents volets du régime, de même que le coût par employé et le coût en pourcentage de la masse salariale, font également partie des éléments examinés.

Le tiers des entreprises ont augmenté la couverture des services psychologiques, tandis que 16 % ont l’intention de le faire au cours des 12 prochains mois. « La couverture maximum par employé est de 2 364,90 $ en moyenne. » La Société canadienne de psychologie recommande toutefois un maximum de 3 500 $ à 4 000 $ par année pour ces services. Cette somme est suffisante, dit-on, pour couvrir le nombre de séances habituellement nécessaire pour améliorer le bien-être mental d’une personne souffrant de dépression ou d’anxiété. De plus, le rapport énumère les autres initiatives de mieux-être des employeurs sondés.

On aborde aussi les conditions de travail souples, qui peuvent avoir des effets à la fois positifs et négatifs selon la manière de les concevoir, de les mettre en œuvre et de les gérer.

Pour conclure, les auteurs du rapport y vont d’une série de recommandations (29 au total) pour créer des milieux de travail plus sains et assurer l’avenir des investissements dans la santé mentale au travail.