Un des thèmes qui est revenu lors du panel sur l’avenir de l’assurance collective au Congrès de l’assurance et de l’investissement a trait à la formation de ses futurs professionnels. Malheureusement, celle-ci est déficiente, ont déploré des panélistes.

Johanne Brosseau, consultante en avantages sociaux, est l’une de celle qui déplore l’absence d’exigence de formation en avantages sociaux de la part de la Chambre de la sécurité financière ou de l’Autorité des marchés financiers. « Pour eux, les médicaments, c’est une grosse portion de la prime. À part ça, il n’y a à peu près pas de formation là-dessus. »

Cette négligence envers la formation des conseillers explique peut-être que ses clients sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’autoassurance ou des systèmes comme celui que Danny Boulanger propose chez Segic. Les employeurs demandent des données qui ne sont pas toujours transparentes, notamment sur les règles de mutualisation, dit-elle.

Mme Brosseau déplore le fait que le promoteur de régime qui adopte des règles plus strictes de contrôle des couts paie la même prime de mutualisation que celui qui ne fait absolument rien.

Pierre Piché, directeur général d’ASQ Consultant, se montre cinglant sur le sujet de la formation des conseillers. « J’ai passé une partie de ma carrière à défendre la formation pour les conseillers en assurance collective », rappelle-t-il. Même si elle était insuffisante, cette formation commençait dès l’entrée en fonction.

« L’Autorité a décidé qu’elle n’était plus nécessaire. On est revenu à ce que c’était il y a 30 ou 35 ans pour qualifier nos compétences en assurance collective », dit-il. Les conseillers sont désormais considérés comme étant de simples vendeurs d’assurance collective, déplore-t-il.