En 2005, plus de 60 % des véhicules neufs vendus au pays répondaient déjà à la nouvelle norme mise de l’avant par Transports Canada, alors qu’elle n’entrera en vigueur qu’en septembre 2007. En plus des pressions du Bureau d’assurance du Canada en ce sens, deux raisons peuvent expliquer le relatif empressement des fabricants à la respecter. Ils veulent devancer leurs concurrents et gagner ainsi un avantage et ils tiennent à faire profiter à leurs clients d’un rabais sur leur police d’assurance.

« Appliquer une norme plus élevée est bénéfique pour nos clients, car bien souvent, ils ont un rabais de leur compagnie d’assurance. C’est aussi avantageux pour nous d’un point de vue technologique, car ça nous permet d’être à l’avant-garde dans le domaine, tout en donnant un niveau de protection plus élevé à nos clients », souligne Ed Sainz, directeur des communications corporatives chez Daimler-Chrysler Canada.

Volkswagen en a même fait une question de survie. « À un certain moment, les véhicules Volkswagen étaient très prisés par les voleurs. Le montant des primes d’assurance augmentaient donc en conséquence. Nous avons utilisé tous les moyens à notre disposition pour faire diminuer ce taux et nous avons réussi. Comparé aux années 1980 et 1990, Volkswagen est maintenant dans la partie supérieure des véhicules les moins volés et nous tenons nos systèmes de sécurité au-dessus des moyennes », explique Patrick St-Pierre, directeur des relations publiques chez Volkswagen Canada.

Les fabricants d’auto étaient aussi confrontés à choisir entre la norme européenne et la norme canadienne. La première demande seulement d’appliquer deux coupes-moteurs, ce qui est suffisant pour Transports Canada. Le BAC recommande toutefois d’en avoir trois, comme la norme canadienne l’exige.

« Nous avons étudié les deux options et sur plusieurs aspects, nous trouvions l’option canadienne comme étant la meilleure. Installer le système canadien permettra à nos clients de continuer à profiter d’un rabais sur leur prime d’assurance. C’est le meilleur système coupe-circuit que nos clients peuvent avoir. De plus, la différence de prix entre les deux normes est négligeable », révèle Tom Odell, directeur de la planification technologique chez GMC.

Hubert Roy