La prime moyenne d’une résidence de luxe peut se chiffrer à plusieurs milliers de dollars.
Sur les 1 000 résidences de luxe que dessert BFL Canada au Québec, la prime varie généralement entre 3 000 $ et 6 000 $. La plus haute est toutefois de 250 000 $ annuellement!
Chez le cabinet de Michel Brosseau, la prime moyenne d’une résidence de luxe s’établit à au moins 7 000 $. Elle peut toutefois facilement atteindre les six chiffres.
Guy Bonin , de La Garantie, estime pour sa part que la prime des résidences de luxe est 30 % à 40 % supérieure à celle du marché régulier, avec une prime moyenne variant de 3 500 $ à 5 000 $. « Ils s’attendent à en avoir pour leur argent. Quant ils ont un sinistre important lié à de l’infiltration d’eau, la facture peut facilement atteindre 150 000 $ à 300 000 $ », dit-il.
Par ailleurs, lors d’une réclamation, il est impossible pour un assureur d’imposer un fournisseur pour refaire les travaux. « Ils font affaires avec qui ils veulent. On ne coupera d’ailleurs pas les cheveux en quatre devant le client parce que l’entrepreneur charge plus cher qu’on pense. On négocie donc directement avec l’entrepreneur », dit-il.
M. Bonin ajoute que les entrepreneurs embauchés ne sont pas des amateurs. « Ce ne sont pas des gens qui travaillent en-dessous de la table. Le travail peut parfois être repris deux ou trois fois parce que le client n’est pas satisfait. L’entrepreneur se protège donc en réclamant un prix plus haut. On doit donc jongler avec cela et ce n’est pas facile pour certains assureurs », dit-il.
Dans certains cas, la réassurance entre aussi en jeu, dit M. Bonin. « On compte des maisons de 15 M$ à 20 M$. Ça demande donc des capacités. Il n’y a pas un assureur qui va conserver de tels risques seul. Il faut prendre en compte les biens personnels du client, ce qui comprend les œuvres d’art et la cave à vin. Dans certains cas, ça fait doubler la valeur de la maison. C’est pourquoi on va en réassurance », dit-il.
Hubert Roy