Pour Groupe Force Avantages sociaux, faire reconnaitre la valeur des avantages sociaux et de l’assurance collective qu’offre une entreprise à ses employés demeure un défi au Canada.

Martin Shaw, directeur général de NFP au Canada, qui possède Groupe Force, souligne que la donne est différente aux États-Unis. Chez nos voisins du Sud, les travailleurs voient les avantages sociaux et l’assurance collective comme une forme de rémunération, dit M. Shaw, ce qui n’est pas le cas ici. Les travailleurs ne considèrent pas les avantages sociaux comme faisant partie intégrante de leur rémunération quand vient le temps de négocier leur salaire pour un nouveau travail, souligne-t-il.

Cette prise de conscience est d’autant plus importante que plusieurs employeurs optent pour couper dans leurs régimes, alors que le cout des médicaments est à la hausse. Il souligne toutefois que le Québec s’en tire mieux, vu la présence de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

M. Shaw ajoute que de plus en plus de programmes s’orienteront vers des comptes de soins de santé, où les travailleurs choisiront davantage à la carte ce qu’ils veulent. Cela aura l’avantage de réduire la volatilité dans les régimes collectifs, dit-il. Et l’industrie aura aussi son rôle à jouer pour s’assurer que les gens restent en santé. S’ils sont plus en santé, ils seront moins malades et feront ainsi moins de réclamations, dit M. Shaw.

En ce sens, il salue le lancement du programme Vitalité de Manuvie. Il dit espérer que les employeurs l’utilisent, mais aussi leurs employés, qui pourront partager des informations récoltées via l’application avec leurs médecins, synchroniser le tout avec leur montre FitBit ou encore montrer des plans d’activités physiques. « Ça ne rejoindra pas tout le monde, mais ça aidera des gens », dit M. Shaw.

Il ajoute que le vieillissement de la population fait en sorte que les gens auront besoin de plus d’argent pour parvenir à la retraite. Cette situation créera de nombreuses occasions de croissance pour les conseillers financiers. « Ils pourront combiner leur expertise en avantages sociaux et en assurance collective à celle qu’ils ont en planification de la retraite.