L’avènement de la voiture autonome entrainera-t-il une diminution des accidents ? Oui, disent des études. Ces engins feront grimper la facture d’une collision, précisent-elles.

L’Autorité des marchés financiers a fait une revue des études publiées au cours des derniers mois sur la voiture autonome. Elle en cite ainsi trois dans son Rapport annuel sur les institutions financières 2016, publié à la mi-juin.

KPMG estime que le cout moyen d’une collision impliquant des véhicules semi-autonomes et autonomes augmentera de 40 % d’ici 2040. De plus, dans son étude intitulée Marketplace of Change : Automobile Insurance in an Era of Autonomous Vehicles, publiée pour la première fois en 2015, la firme-conseil prévoit une augmentation de 25 % à 30 % de la sévérité des sinistres. La fréquence de ceux-ci diminuera de 35 % à 45 %.

« Le plus petit nombre de collisions, combiné au cout plus élevé des réparations, pourrait, sur dix ans, maintenir les indemnités globales liées à l’assurance automobile relativement stable. Le tout pourrait se traduire par une très faible variation de la prime d’assurance », en déduit l’Autorité.

Le régulateur cite aussi deux études dont les conclusions vont dans la même veine. La première a été réalisée par Swiss Re. Elle s’intitule Re/Insurance Risk Landscape : The Swiss Re Perspective. La seconde est de PricewaterhouseCoopers (PwC) et s’intitule Potential Impacts of Automated Driver Assistance Systems (ADAS) and Autonomous Car Technologies on the Insurance Industry.

L’Autorité dit suivre avec « grande attention » les développements entourant la venue sur les routes des véhicules autonomes. Nous pourrions devoir repenser et modifier les formulaires d’assurance automobile. Nous sommes aussi en discussion étroite avec l’industrie de l’assurance de dommages afin que ses analyses de la situation progressent à la même vitesse que celles de l’industrie », peut-on lire dans son Rapport annuel sur les institutions financières 2016.