L’Indice de santé mentale de TELUS Santé pour janvier 2025 révèle que deux travailleurs sur cinq vivent sous un stress constant, tandis qu’au moins un sur trois se sent anxieux et isolé. Plusieurs ne disposent d’aucune épargne d’urgence et, dans l’ensemble, cette charge mentale nuit à leur productivité au travail. 

« L’anxiété et l’isolement demeurent les scores secondaires de santé mentale les plus bas depuis presque trois ans », indiquent les chercheurs ayant réalisé le rapport. L’indice global de santé mentale s’établit à 63,2, soit un résultat relativement stable par rapport à celui de décembre dernier (63,5). Dans le détail, 36 % des travailleurs présentent un risque élevé de santé mentale, 41 % un risque modéré, et 23 % un faible risque d’éprouver un problème de santé mentale. 

Le rapport examine également les résultats par province, en comparant les gestionnaires aux non-gestionnaires, et en segmentant les données selon le sexe, l’âge, le statut d’emploi et le secteur d’activité. Dans le secteur des finances et des assurances, l’indice est passé de 63,7 en décembre 2024 à 63,8 en janvier, soit une légère hausse de 0,1 %. « Près de cinq ans après le lancement de l’Indice de santé mentale, en avril 2020, la proportion des travailleurs présentant un risque élevé de problème de santé mentale a augmenté de deux pour cent », précisent les auteurs. 

Ils soulignent que 40 % des travailleurs se sentent soumis à un stress constant. « Ce groupe obtient un score de santé mentale qui est inférieur de plus de 31 points à celui des travailleurs qui ne se sentent pas toujours stressés et de 16 points en dessous de la moyenne nationale », ajoutent-ils. 

Des régimes d’avantages à mieux promouvoir 

Les réponses des personnes sondées indiquent que les régimes d’avantages sociaux offerts par les employeurs, ainsi que la sensibilisation à leur sujet, doivent être améliorés : 35 % estiment que leur organisation excelle sur le plan du régime de soins de santé, tandis que 42 % jugent que ceux-ci devraient être améliorés. En 2024, 27 % des travailleurs ont retardé ou évité d’obtenir des soins dentaires, 18 % ont fait de même pour les soins de la vue, 15 % ont évité de consulter un médecin, et 14 % ont retardé ou évité de chercher un soutien en santé mentale. 

Les chercheurs précisent que « 56 % des travailleurs ont retardé ou évité de demander du soutien en santé mentale en 2024 en raison des coûts des soins ». Par ailleurs, 22 % des travailleurs ont retardé ou évité d’obtenir du soutien en santé mentale en 2024 parce qu’ils ne savent pas où trouver de l’aide ou comment y avoir accès 

Les travailleurs sans fonds d’urgence présentent eux aussi un indice de santé mentale faible. Ceux qui n’en ont pas affichent un score moyen de 48,7, comparativement à 68,9 chez les travailleurs disposant d’épargnes d’urgence, selon les données de janvier 2025.