Le profil financier de l’industrie canadienne de l’assurance de dommages a été meilleur en 2020 qu’il ne l’a été en 2019, et ce, même si des joueurs de l’industrie ont fait moins bien que d’autres, selon Joel Baker, PDG de la firme de recherche MSA Research, qui comptabilise les données financières des assureurs au pays.

M. Baker en a partagé son analyse dans une note présentant l’édition de fin d’année 2020 des résultats financiers des assureurs. Ainsi, l’industrie a terminé 2020 avec un volume de primes nettes de près de 62,5 milliards de dollars (G$), une hausse de 13,8 % par rapport à 2019, où le compteur s’était arrêté à près de 54,9 G$.

L’assurance des entreprises explique en partie cette hausse du volume de primes. Son chiffre d’affaires a été en hausse de 18 % de 2019 à 2020, rapporte M. Baker. Le raffermissement des taux explique avant toute cette croissance, alors que la crise de souscription sévit depuis plus de 24 mois dans ce segment de marché.

Autre hausse

L’année 2020 s’est conclue avec une autre hausse pour l’industrie canadienne de l’assurance de dommages soit une augmentation de 18 % du nombre de réclamations qu’elle a reçu en 2020 qu’en 2019.

Cela n’a toutefois pas trop eu d’effets sur sa rentabilité.

Les assureurs de dommages canadiens ont présenté un bénéfice net cumulé de 6 G$ en 2020, en hausse de 54,7 % par rapport à 2019, où il était de 3,9 G$. Leur bénéfice de souscription a été de 3,2 G$, en hausse de 158 % par rapport à 2019, alors que le profit que les assureurs avaient dégagé de leurs activités d’assurance avait dépassé 1,2 G$.

L’industrie a aussi présenté un meilleur ratio combiné en 2020 qu’en 2019. Il s’est amélioré de trois points de pourcentage pour passer de 94,6 % en 2019 à 97,6 % en 2020.

Quant à son rendement de l’avoir des actionnaires, il s’est établi à 11 % en 2020.

Au final, l’industrie sort de 2020 avec des résultats solides et un bilan renforcé, dit M. Baker. « Elle fut idéale pour les assureurs des particuliers, un peu moins pour les assureurs des entreprises et les réassureurs », précise-t-il.