Le Conference Board du Canada a publié un rapport s’appuyant sur les enseignements tirés de l’étude des dispositifs de reconstruction après sinistre aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, afin de formuler des recommandations pour les stratégies nationales de reconstruction. 

Dans ce rapport, les chercheurs du Conference Board affirment qu’il existe un écart fondamental entre la vision à long terme du Canada en matière de résilience et les politiques et programmes nécessaires pour concrétiser cette vision. 

Retard par rapport aux pairs 

« Le Canada est à la traîne par rapport à ses pairs pour ce qui est de l’élaboration d’une approche globale de la remise en état après sinistre », indique le rapport. « Nous manquons d’une vision solide sur la manière dont les communautés canadiennes pourraient mieux se relever après un sinistre », ajoutent-ils.

« Il est nécessaire d’accélérer le développement du cadre national de rétablissement du Canada. L’échéance de 2028 pour compléter l’élaboration d’une stratégie nationale est trop éloignée. » 

Le rapport recommande également aux provinces et aux territoires d’exiger une planification en amont des catastrophes et de fournir des trousses d’outils et des lignes directrices. Il recommande également au gouvernement fédéral de créer un centre national de connaissances sur la gestion des catastrophes, plus solide que l’actuelle Base candienne de données sur les catastrophes. 

L’exposition aux risques naturels évolue 

« L’exposition du Canada aux risques d’aléas naturels est en train de changer profondément, et la vérité est que nous ne sommes pas préparés », affirment les experts. « Les pays pairs sont confrontés à ce défi. Comprendre leurs politiques et leurs programmes de restauration après sinistre peut nous aider à améliorer les nôtres ». 

Intitulé Toward a Disaster Recovery Framework for Canada, le rapport examine également les différences entre la réduction des risques de catastrophe et les politiques de changement climatique. Il discute des objectifs et des cibles, du défi de définir la résilience communautaire, de l’évolution du système de relèvement après sinistre du Canada et de la réforme de ces programmes. Il fournit également une liste de métriques utilisées pour évaluer la résilience communautaire. 

« Pour faire face aux nouvelles menaces, nous devons repenser la façon dont nous soutenons les collectivités qui se remettent d’une catastrophe majeure », ajoutent-ils. Parmi les recommandations, le rapport plaide en faveur de programmes de relèvement qui aident les communautés à se reconstruire afin qu’elles soient moins susceptibles de subir des catastrophes naturelles à l’avenir. 

Une approche globale 

« La structure de gestion des urgences du Canada, où la responsabilité commence au niveau local et remonte progressivement, peut donner l’impression que le rôle du gouvernement fédéral est essentiellement résiduel, se limitant à fournir un soutien financier », écrivent les auteurs.

« Cette perception est non seulement erronée, mais elle entrave également les progrès. Une approche globale du relèvement après sinistre au Canada aidera non seulement à élever les normes des programmes de reconstruction à travers le pays, mais aussi à garantir que ces programmes atteignent des résultats communs », indiquent-ils.