CHES Solutions spécialisées vient d’ouvrir un bureau à Québec, et les ambitions de cet agent général ne s’arrêtent pas là. Selon son vice-président sénior et directeur au Québec, Gabriel Morneau, le cabinet pourrait encore doubler sa taille pour répondre à la demande des courtiers. 

Rencontré lors de son récent passage à Québec, le 17 novembre dernier, Gabriel Morneau confirme les ambitions du grossiste. « J’ai travaillé 12 ans dans le courtage, et quand j’ai joint les rangs de CHES, c’était pour offrir les services que j’aurais aimé avoir comme courtier », dit-il. 

Les grossistes jouent un rôle important pour les plus petits cabinets qui ont un petit volume auprès d’un assureur, dit-il. « C’est la philosophie que j’avais en tête. J’allais être plus là pour les petits cabinets, justement parce que les gros cabinets avaient accès à plus d’assureurs. »

Or, les capacités ont été rétrécies et les grands cabinets aussi ont besoin d’aide. « Les gros joueurs sont devenus mes plus gros clients. Les capacités ont été réduites, mais les services offerts par les assureurs aussi », ajoute-t-il.

Trouver des solutions 

Selon lui, quand ils essaient de placer un risque chez un assureur, de nombreux courtiers constatent qu’on essaie surtout de trouver des raisons pour décliner leur proposition d’assurance. Son cabinet peut contribuer à trouver une solution pour assurer les biens ou la responsabilité civile, parfois chez deux assureurs distincts. 

Le petit cabinet de courtage aura droit au même service, affirme-t-il. « Même si ton dossier, ça ne représente qu’une petite prime, je vais t’aider autant que pour un gros risque, explique-t-il. Par la force des choses, si je t’aide pour un plus petit dossier, quand un plus gros dossier se présente, tu penseras à CHES, parce qu’on t’aura aidé pour le petit dossier. » 

La proximité 

Selon M. Morneau, la souscription est un travail de proximité. Parfois, le courtier appelle parce que son client passe devant le notaire dès le lendemain. Le courtier veut une réponse rapide. « Il a besoin d’aide, on va le faire. C’est une chose qui a été perdue dans le marché actuel », dit-il. 

Gabriel Morneau reviendra dans la région de la Capitale-Nationale le 1er décembre avec son président, Gary Hirst, pour trouver des locaux où installer la permanence de l’équipe de Québec. Le bureau théorique est déjà ouvert et trois responsables de la souscription y travaillent pour couvrir la région de Québec et les besoins dans l’est du Québec. 

Selon lui, travailler dans le même bureau permet à tout le monde de se tenir au courant des dossiers et des problèmes particuliers qui se présentent. La formule hybride sera offerte aux membres de l’équipe qui préfèrent l’option du télétravail au besoin.

Dans les quatre cabinets qu’il a visités ce jour-là à Québec, Gabriel Morneau a offert la possibilité qu’un souscripteur se rende sur place, au minimum une fois par mois, pour faire des soumissions. Dans tous les cas, la réponse des cabinets a été favorable. Ce service était offert autrefois par les assureurs, mais ce n’est plus le cas. 

Répondre au besoin 

Les courtiers travaillent bien et les dossiers sont bien montés, confirme-t-il. Tous les risques que l’agent général contribue à placer sont l’objet d’une inspection dans le premier mois suivant la souscription.

« Si je me retrouve avec un moins beau dossier, je me laisse la chance d’envoyer des recommandations ou de carrément me retirer. Étonnamment, en trois ans et demi, ça n’est arrivé qu’une fois ou deux que nous décidions de nous retirer d’un dossier à la suite de l’inspection », dit-il.

« Nous sommes très généralistes dans tout ce qu’on peut écrire, indique M. Morneau. Souvent, les gens associent le grossiste au sous-standard. Nous, notre volume, ce sont des risques réguliers. » 

Le service offert répond sûrement à une demande, puisqu’en trois ans et demi, Gabriel Morneau est passé du seul employé au Québec à directeur d’une équipe de 25 personnes. Le grossiste espère avoir doublé sa taille d’ici la fin de 2022.

M. Morneau rappelle que Gary Hirst a été courtier à Londres pendant 27 ans. « C’est plus facile de trouver des solutions à Londres quand tu connais tout le monde et que tu y as vécu », dit-il.