Selon le Bureau d’assurance du Canada (BAC), c’est en Alberta où le système d’assurance automobile est confronté aux pressions inflationnistes les plus fortes au Canada.
Cette conclusion est basée sur les données de l’Agence statistique d’assurance général (ASAG), un organisme créé et supervisé par les régulateurs d’assurance des provinces canadiennes.
« Les frais juridiques représentent désormais une part plus importante des primes d’assurance automobile payées par les conducteurs en Alberta par rapport à n’importe quelle autre province du Canada. Les coûts des litiges et des frais juridiques sont deux fois plus élevés qu’en Ontario, et plus de trois fois plus élevés que dans certaines provinces de l’Atlantique », écrit le BAC dans une note soulignant les résultats de l’étude.
Le BAC indique notamment que les poursuites et les frais juridiques associés aux réclamations d’assurance ont augmenté de 31 % depuis 2018 et représentent désormais 20 % des primes obligatoires.
En outre, les coûts des dommages corporels, les coûts des indemnités d’accident, les règlements en espèces pour les blessures mineures et les dépenses liées aux coûts et aux réparations des véhicules étaient tous en hausse en 2023.
Le BAC souligne également que la taxe sur les soins de santé prélevée par la province sur les primes d’assurance automobile a augmenté de 28,2 % en 2023. « Le gouvernement impose une taxe dissimulée de 4 % sur les primes de chaque police d’assurance automobile. La suppression de cette taxe permettrait aux conducteurs d’économiser environ 65 $ par police. De plus, la province impose une taxe sur la santé à l’assurance automobile, ce qui ajoute 30 $ par police. »
L’Alberta est classée deuxième province du Canada pour le montant dépensé par sinistre pour la réparation des véhicules et se situe au même rang pour la fréquence des vols de véhicules dans la province. Le coût des vols de véhicules a augmenté de 39 % dans la province. « Les primes d’assurance automobile étant déjà parmi les plus élevées du pays, les taux en Alberta risquent d’augmenter si l’on ne s’attaque pas d’urgence à ces problèmes », indique le BAC.
Le BAC ajoute que les assureurs sont très désireux de travailler avec le gouvernement pour résoudre les problèmes de coûts identifiés. « Malheureusement, les mesures prises jusqu’à présent — y compris le plafonnement des tarifs pour les bons conducteurs en Alberta — ne s’attaquent pas aux coûts sous-jacents à la couverture des conducteurs et ne contribueront en rien à l’amélioration du prix payé par les conducteurs à l’avenir », déclare Aaron Sutherland, vice-président du BAC.