Discrètement, le 7 octobre, Yvan Malouin, président de Malouin Assurance, annonçait sur sa page LinkedIn que sa compagnie venait d’acquérir Morin Assurances.
Ce n’était pas la première fois que les frères Morin recevaient des pourparlers d’achat. Depuis quelques décennies déjà, plusieurs compétiteurs étaient venus s’enquérir de leurs intentions de céder leur entreprise. Pour John Morin, non seulement le moment était aujourd’hui plus favorable, mais le fait que les deux cabinets détenaient des parcours passablement semblables, tant au niveau de leur histoire que de leurs valeurs, avait définitivement fait infléchir le choix final vers ce nouvel acheteur.
« Je connaissais cette compagnie depuis 25 ans, explique John Morin au Portail de l’assurance. Nous sommes deux entreprises familiales et qui partageons la même appréciation de la profession de courtier. Nous avons toutes les deux les photos de nos pères sur nos murs. Bref, on se ressemble. »
Selon Yvan Malouin, il s’agit là d’une transaction qui ouvrira un tout nouveau marché pour son cabinet, notamment à cause de son emplacement. « On met enfin le pied à Montréal, dans un quartier où il n’y a pas d’autres cabinets et dans lequel les frères Morin ont établi une belle notoriété, notamment dans le secteur des bateaux de plaisance. C’est donc une nouvelle niche pour nous », dit-il au Portail de l’assurance.
Grâce à cette acquisition, Malouin Assurance, qui conserve pignon sur rue depuis 1962, verra ainsi son potentiel de croissance grimper de 23 millions de dollars de primes à 27 millions de dollars. Pour leur part, les employés de John et Peter Morin ont obtenu la promesse qu’ils conserveraient leurs emplois. Se ranger sous l’aile de Malouin Assurance ne changera pas non plus pour autant le nom de leur entreprise, bien connu du public depuis sa fondation dans les années 40. Les deux frères Morin se joindront eux aussi à cette nouvelle famille d’affaires élargie, mais en se consacrant à des tâches conseillères et de support plutôt qu’aux fonctions décisionnelles.
« Mais, avoue Yvan Malouin avec le sourire en coin de lèvres, disons que leur vaste expérience fera sûrement en sorte que leurs recommandations seront prises en considération d’une manière très importante ! »
Le Journal de l’assurance poursuivra sur le sujet dans sa prochaine édition.