Pour les restaurateurs après sinistre, 2010 ne marquera pas les mémoires.
Au dire des professionnels du secteur, ça a été une année assez calme. L’hiver 2009-2010 a été clément. Il n’y a pas eu beaucoup de pluies. Ainsi, bon nombre de professionnels ont constaté une baisse du nombre de dossiers.
« Il a fallu faire preuve de débrouillardise. Plusieurs restaurateurs ont fermé à cause des températures trop clémentes. D’autres se sont tournés vers des marchés connexes. Ils ont réalisé des travaux ou ont travaillé en tant que gestionnaires immobiliers », explique Mario Caetano, président de la FIRAS et de son entreprise Refexio. Ce dernier constate toutefois que cela n’a pas entrainé les prix à la baisse dans le domaine de la restauration après sinistre.
2010 a néanmoins subi son lot de sinistres. Les professionnels ont du intervenir à la suite d’inondations causées par le débordement de rivières à Sherbrooke.
Ce sont les dommages par l’eau qui prédominent. « Un dossier sur dix porte sur un dommage par l’eau. C’est plus que les incendies », remarque Jean-Denis Paré de Restauration PremièreAction.
Pierre Bégin de Groupe Urgence sinistre, va même plus loin. Il affirme que plus de la moitié des dossiers sont liés aux dommages par l’eau. Ceux-ci sont souvent causés par des pluies diluviennes ou par des canalisations défectueuses dans les municipalités. Selon M. Bégin, les nombreux dommages par l’eau vont forcer les assureurs à revoir la structure de leurs polices d’assurance.
Quant à 2011, elle s’annonce un peu plus agitée. « Il y a eu plus de neige au cours de l’hiver dernier. Il y a eu plus de réclamations à cause du gel et du dégel », note Daniel Pellerin de Phoenix.
Au cours de certaines semaines, le nombre de dossiers a été multiplié par trois en raison des fortes précipitations dans la région de Montréal et de Laval, relève M. Bégin. Mais la météo n’est pas toujours responsable des sinistres. De nombreuses interventions sont liées à des bris.