L’offre contre les cyberrisques pourrait s’étendre davantage en 2018, prédit la firme de notation Fitch Ratings, alors que le nombre de brèches de données a augmenté de 44,7 % en 2017 aux États-Unis, selon une analyse du Identity Theft Resource Center et de Cyber Scout.

Une si forte hausse du nombre d’attaques met en lumière les défis que rencontrent les assureurs lors de la souscription et pour déterminer un taux actuariel de la cyberexposition dans un environnement en évolution constante, indique Fitch.

Un secteur profitable

Pour l’instant, le secteur de l’assurance cyber est profitable, mais il s’agit d’une tendance qui devrait s’amenuiser, croit la firme. Elle ajoute que de nouveaux joueurs sur le marché pourraient être plus susceptibles d’offrir des taux trop bas pour ces risques et s’exposeraient à de plus grandes pertes.

« L’assurance cybernétique amène des occasions de croissance des affaires pour certains assureurs, mais pourrait apporter d’importantes pertes pour d’autres assureurs à l’avenir », précise la firme.

Une croissance de la demande

Fitch rapporte qu’il est possible que la demande pour la protection contre les cyberrisques augmente, notamment parce que le cyber se trouve au top 10 des risques d’affaires d’un rapport d’Allianz. De plus, une étude de Lloyd’s et AIR Worldwide estime qu’une cyberattaque peut causer entre 6,9 et 14,7 milliards de dollars en dommages, alors que seuls 20 % de ces pertes sont assurées.

« Plus d’entreprises cherchent une police contre les cyberrisques à part entière pour couvrir une variété de risques. Par exemple, une hausse du vol de données et d’attaques de rançongiciel mènent à un plus grand intérêt dans les couvertures contre l’interruption des affaires et de dommages aux biens. De même, une augmentation des poursuites intentées par des actionnaires de sociétés publiques contre des incidents cybernétiques ayant entrainé des pertes importantes et des dommages à la réputation entraine une augmentation de la demande de couverture cybernétique liée aux politiques en matière de responsabilité des administrateurs et des dirigeants », souligne Fitch.