L’entreprise de Marsh McLennan, Mercer et Oliver Wyman se sont associés pour publier la dernière édition de leur enquête, 2024 Global Insurance Survey, auprès de 80 assureurs du monde entier, afin de discuter de leurs plans d’investissement et de positionnement des portefeuilles pour 2024 et au-delà.
Dans cette étude, les auteurs indiquent que les allocations aux marchés privés sont devenues un pilier des portefeuilles d’assurance, 73 % des assureurs investissant actuellement ou prévoyant d’investir dans les marchés privés en 2024 ; 32 % prévoient d’augmenter les allocations à la dette privée cette année, contre 27 % en 2023.
« Toutefois, le coût et la complexité des instruments d’investissement et de la sélection des gestionnaires restent les principaux obstacles à l’augmentation des allocations parmi ceux qui ont déjà investi », indiquent les sociétés dans un communiqué relatif à la publication de l’étude. « De nombreux assureurs réévaluent leurs cadres d’investissement et étudient les moyens de faire travailler leurs liquidités excédentaires », ajoutent-elles.
Volatilité des marchés
Les auteurs de l’étude ajoutent que la volatilité des marchés, citée par 61 % des répondants, est le défi le plus souvent mentionné pour les cadres d’investissement des assureurs pour les 12 prochains mois, tandis que 60 % déclarent que l’optimisation de leur portefeuille de base à revenu fixe est une opportunité d’investissement de premier plan pour l’année à venir.
Seulement 7 % des assureurs prévoient d’augmenter leurs liquidités en 2024, tandis que 27 % prévoient de réduire cette exposition. Dans l’ensemble, 49 % des assureurs déclarent avoir des liquidités excédentaires dans leurs portefeuilles.
Toutefois, à mi-parcours, les compagnies d’assurance avertissent que les investissements sur le marché privé ont leurs propres coûts : « Les assureurs qui délaissent les titres à revenu fixe publics au profit de la dette privée sont susceptibles d’avoir connu une augmentation significative de leurs coûts. L’investissement dans la dette privée se traduira par des frais plus élevés, mais les rendements nets de frais des assureurs seront probablement plus élevés, tout comme leurs rendements sur le capital réglementaire. Nous prévoyons également le développement du marché des investissements conjoints, qui permettra aux grands assureurs d’investir aux côtés d’un gestionnaire sans frais de gestion », peut-on lire dans le rapport.
Principaux défis en matière d’investissement
En ce qui concerne les chiffres canadiens, les entreprises canadiennes déclarent que la volatilité des marchés et l’augmentation de la réglementation sont les principaux défis en matière d’investissement qu’elles prévoient de relever pour les 12 mois à venir.
Parmi les personnes interrogées, 58 % ont répondu par l’affirmative, suivies par 42 % qui ont déclaré que l’inflation serait un défi et 42 % qui ont déclaré que les défis opérationnels (gestion des données, agrégation et rapports) constitueraient le principal défi pour leurs plans d’investissement à l’avenir.
« Les assureurs sont conscients de la volatilité du marché et sont prêts à utiliser les liquidités excédentaires, que ce soit en optimisant toutes les allocations à revenu fixe, en augmentant l’exposition à la dette privée ou en continuant à développer les marchés privés de manière plus générale », indique le document. Quelque « 51 % d’entre eux considèrent la poursuite de la diversification par rapport aux classes d’actifs traditionnelles comme une priorité en 2024 », peut-on lire.