La rentabilité de l’industrie mondiale de la réassurance a totalement effacé les faibles profits enregistrés entre 2017 et 2020, selon un récent rapport de Gallagher Re intitulé Reinsurance Market Report: Results for half-year 2024.

La croissance des revenus est demeurée solide au cours de la première moitié de l’année, avec une augmentation de 9 %, similaire à celle observée au premier semestre 2023. Il est précisé que cette croissance a été principalement alimentée par l’augmentation des taux plutôt que par le volume. « La croissance des volumes a été limitée en raison de changements dans la composition des affaires et de la hausse des points d’attachement », dit Gallagher Re.

« Les réassureurs mondiaux ont affiché un nouvel ensemble de solides résultats au premier semestre 2024, avec une amélioration continue de la rentabilité de la souscription, rendement des capitaux propres (RCP) exceptionnels et une accumulation continue de capital. »

Le capital dédié de l’industrie s’élevait à 766 milliards de dollars américains à la fin du premier semestre, une augmentation de 5,4 % par rapport aux chiffres révisés de 2023. « La position en capital de l’industrie mondiale de la réassurance reste également solide sur une base économique, une mesure que Gallagher Re considère comme plus pertinente pour la prise de décision des équipes de direction », ajoute l’entreprise. « Dans la plupart des cas, la solvabilité dépasse confortablement les objectifs fixés par les gestionnaires. »

Pertes liées aux catastrophes naturelles

Dans son rapport, Gallagher Re indique également que le ratio combiné sous-jacent de l’industrie a continué de s’améliorer, grâce à « un meilleur ratio de pertes attritionnelles et une charge réduite pour les catastrophes naturelles normalisées ». Il est cependant précisé que cette meilleure expérience en matière de catastrophes naturelles contraste nettement avec les pertes assurées totales. « Cela reflète des points d’attachement plus élevés et la nature des pertes liées aux catastrophes naturelles au premier semestre 2024, qui ont été dominées par les périls dits secondaires. »

Le ratio combiné sous-jacent est passé de 96,1 % à 93,6 % au cours de la période, le meilleur niveau atteint au cours des dix dernières années, souligne-t-on.

Enfin, le RCP déclaré s’est stabilisé à un niveau « exceptionnellement fort » de 19,6 % au premier semestre 2024. Le RCP sous-jacent a augmenté de deux points de pourcentage pour atteindre 15,5 %, grâce à l’amélioration des marges de souscription et à des revenus d’investissement plus élevés. « L’industrie a dégagé une marge de 7 % au-dessus du coût du capital sur la base du RCP sous-jacent, avec un RCP sous-jacent presque deux fois supérieur au coût du capital. C’est la troisième année consécutive que l’industrie affiche un RCP sous-jacent supérieur au coût du capital », conclut le rapport.