Un leader, un pionnier, un mentor, un visionnaire, un auteur, un conseiller, un professeur… Ces mots ont tous en commun de décrire Sam Albanese, un homme qui a influencé le cours des choses dans l’industrie de l’assurance et des services financiers. Au-delà de tout, il a surtout aidé nombre de personnes à avancer dans leur carrière.

Riche d’une carrière de quelque 45 ans, Sam Albanese est décédé le 3 avril dernier après une longue maladie.

Arrivé dans l’industrie par le biais d’une compagnie d’assurance, il a rapidement fait le saut dans le courtage indépendant. Il a fondé son propre agent général, AFG Canada. Visionnaire, déjà en 2001, il investissait en technologie afin que son cabinet offre aux conseillers un accès en temps réel à leurs polices d’assurance.

À titre d’agent général, il a joué un rôle de leader sur la scène des cabinets. Il a contribué au développement de la Canadian Association of Independent Life Brokerage Agencies (CAILBA), l’association canadienne des cabinets en assurance de personnes. 

Il a vendu son entreprise en 2005. Il s’est alors consacré à un projet qu’il jugeait essentiel pour la pérennité de l’industrie : attirer des candidats dans le réseau des conseillers en assurance de personnes.

Sam a réalisé que pour se faire, l’industrie devait investir dans la formation. Dans un reportage en anglais dans notre publication sœur Insurance Portal, il décrit comment il a approché le collège Seneca pour créer un corpus qui mène à l’assurance de personnes et les services financiers. Devant la complexité grandissante des produits d’assurance, il trouvait important de doter les recrues de formation plus poussée que celle liée uniquement à l’obtention du permis.

Le programme lancé, il a approché des assureurs et des cabinets pour qu’ils embauchent des diplômés. Cette démarche lui a quelques fois paru difficile. Ainsi, dans ce même reportage, en 2011, il a affirmé que c’était frustrant de voir que l’industrie entière — assureurs et agents généraux — était toujours à la recherche de solutions quant au recrutement de nouveaux conseillers.

Encore aujourd’hui, le programme du collège Seneca persiste. Il a permis à des centaines de jeunes d’accéder à cette formation et d’entrer dans l’industrie. Très souvent, chez des institutions financières plutôt que des cabinets.
À titre de propriétaire des Éditions du Journal de l’assurance, j’ai toujours reconnu la valeur de la démarche de Sam Albanese. Nous nous sommes associés au collège Seneca pour promouvoir ce programme. Des étudiants du collège ont parfois assisté au Canada Sales Congress (CSC) pour se familiariser avec les enjeux de l’industrie.

L’agent général PPI a aussi reconnu l’importance des enjeux de recrutement en créant la bourse d’études Joe Dickstein. Elle est remise annuellement à notre congrès, le CSC, à Toronto. 

Dès l’annonce du décès de M. Albanese, de nombreux témoignages sont apparus sur les réseaux sociaux. Ils tournaient tous auprès d’un commentaire : Sam manquera beaucoup à beaucoup de gens dans l’industrie. 

Serge Therrien, président et éditeur des Éditions du Journal de l’assurance.