Dans son rapport « 2024 Global Medical Trend Rates Report », Aon plc a constaté que les coûts médicaux des employeurs au Canada devraient ralentir pour atteindre un taux de croissance de 5 %, contre 7,5 % en 2023.

« Les taux tendanciels représentent les hausses en pourcentage des coûts des assurances médicales (régimes gérés par l’assureur et régimes autogérés) qui devraient être nécessaires pour faire face à l’inflation prévue des prix, aux progrès technologiques dans le domaine médical, aux tendances d’utilisation des régimes et aux transferts de coûts des programmes sociaux », écrivent les auteurs du rapport. Au pays, « les coûts médicaux au pays devraient augmenter de 2,6 % de plus que le taux d’inflation l’an prochain, mais la hausse restera faible par rapport à celle du reste du monde (10,1 %) », ajoute Aon.

Selon le rapport, les médicaments biosimilaires ont entraîné des économies, tandis que les employeurs révisent également leurs dépenses : « des initiatives visant à réduire ou à contrôler la surutilisation, telles que l’augmentation des franchises et des copaiements et l’utilisation de recommandations, devraient jouer un rôle important en 2024 ». 

Les trois principales maladies à l’origine des coûts des régimes d’assurance maladie au Canada sont le diabète, la santé mentale et les maladies auto-immunes. À l’échelle mondiale, ce sont les maladies cardiovasculaires, les cancers et l’hypertension artérielle. 

Assurance collective : outil de rétention 

Une autre enquête, réalisée par Croix Bleue Canada, sur les avantages sociaux des petites entreprises, révèle que, lorsqu’on leur propose une augmentation de salaire ou n régime d’assurance collective, 49 % des employés préféreraient bénéficier d’une assurance collective. « Plus du tiers des employés (36 %) disent même préférer bénéficier d’une assurance collective plutôt qu’une augmentation de 40 000 $. » L’enquête a interrogé plus de 2 000 décideurs et employés de petites entreprises au Canada. 

Croix Bleue souligne aussi que « 80 % des salariés s’intéressent au régime d’assurance collective d’une entreprise avant d’accepter un nouveau poste et que près des trois quarts (73 %) de ceux bénéficiant d’un régime d’assurance collective resteraient chez leur employeur actuel même si on leur offrait plus d’argent ailleurs ».

L’étude indique que 76 % des employés sans assurance collective quitteraient leur emploi actuel pour un emploi offrant un meilleur régime d’avantages sociaux, et que plus de 160 000 petites entreprises au Canada (1 sur 8) ont vu au moins un employé démissionner pour bénéficier d’un meilleur régime d’assurance collective ailleurs.